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Le seul suspect en France de l’attentat rue des Rosiers veut être mis hors de cause

Abu Zayed avait fini par reconnaître en décembre 2022, après l'avoir longtemps niée, son appartenance au Comité militaire du Fatah CR d'Abu Nidal en 1982

Les secours et la police rue des Rosiers, à Paris, après un attentat qui a fait six morts et 22 blessés, le 9 août 1982. (Crédit : Jacques Demarthon/AFP)
Les secours et la police rue des Rosiers, à Paris, après un attentat qui a fait six morts et 22 blessés, le 9 août 1982. (Crédit : Jacques Demarthon/AFP)

Un Norvégien d’origine palestinienne, Abu Zayed, seul suspect d’un attentat en 1982 dans le quartier juif historique de Paris aux mains de la justice française, a demandé au juge d’instruction sa mise hors de cause, ont indiqué mercredi ses avocats à l’AFP.

Il a requis sa démise en examen – à ne plus être inculpé – dans l’affaire de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris qui avait fait six morts et 22 blessés le 9 août 1982.

Zayed a demandé mardi à être « placé sous le statut de témoin assisté », écrivent dans un communiqué Mes Romain Ruiz et Bruno Gendrin.

Si le juge accédait à cette demande, « Abu Zayed » ne pourrait être jugé. Comme il est le seul suspect de cette procédure actuellement en France, aucun procès ne pourrait en l’état se tenir concernant ce dossier.

Les avocats expliquent que leur demande par la « volte-face » du « principal accusateur de Zayed qui a très récemment reconnu qu’il n’était plus sûr de l’avoir rencontré et qu’il existait en réalité deux versions différentes concernant l’attentat, l’une d’entre elle n’impliquant finalement absolument pas Zayed ».

« Cela fait plus de deux ans que nous dénonçons une procédure démentielle, hypocrite et qui bafoue tous les principes de notre droit ; nous ne pouvons pas accepter que la vérité soit sacrifiée sur l’autel d’un procès qu’il faudrait tenir à tout prix », ajoutent les deux avocats.

Des pompiers et sauveteurs évacuant un corps après que le restaurant juif Jo Goldenberg a été attaqué, rue des Rosiers à Paris, par des hommes armés qui ont lancé une grenade dans l’établissement et tiré sur des clients avec des mitrailleuses, tuant six personnes et en blessant 22 autres, le 9 août 1982. (Crédit : Archives) 

« Il est aujourd’hui plus que temps que la justice cesse de broyer un homme dont la santé mentale se dégrade chaque jour un peu plus », demandent-ils encore.

Six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais.

L’attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abu Nidal, groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abu Zayed, est depuis inculpé pour assassinats et tentatives d’assassinats et incarcéré.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d’être l’un des tireurs de l’attentat, principalement sur la base de notes du renseignement et de déclarations de trois témoins, se présentant comme des anciens membres d’Abu Nidal.

La défense de Zayed, qui assure qu’il n’était pas en France au moment des faits, considère ces trois témoignages comme anciens, imprécis et discordants.

Une source, côté parties civiles, souligne que Zayed a fini par reconnaître en décembre 2022, après l’avoir longtemps niée, son appartenance en 1982 au Comité militaire du Fatah CR d’Abu Nidal, dont « l’objet même », selon le magistrat instructeur, était de commettre des attentats en Europe.

Le mis en cause n’a « pas d’alibi », souligne aussi cette source, qui estime qu’il n’est « absolument pas crédible dans ses déclarations ».

La rue des rosiers, dans le Marais, à Paris. (Crédit : Aschaf/Andrea Schaffer/Flickr/CC BY SA 2.0/Wikimedia)

« Cette affaire doit être jugée publiquement devant le peuple français », a réagi Me David Père, qui représente des familles de victimes et des personnes qui étaient dans le restaurant.

« Ils m’ont encore dit la semaine dernière qu’ils y pensaient tous les jours et que leur seul souhait, avant de mourir, était de voir les suspects les yeux dans les yeux lors d’un procès », a ajouté cet avocat.

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