Le Shin Bet démantèle une cellule terroriste iranienne concentrée sur Ben Gvir et Glick
Selon l'agence de sécurité, 2 résidents de Cisjordanie ont été chargés de faire passer des armes et d'organiser des attaques terroristes ; 2 Arabes israéliens ont aussi été enrôlés
L’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a révélé mercredi avoir démantelé une cellule terroriste soutenue par l’Iran qui avait tenté de commettre des attentats en Israël et en Cisjordanie, notamment contre le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et l’ancien député du Likud, Yehudah Glick.
Selon un communiqué du Shin Bet, trois Palestiniens de Cisjordanie – Murad Kamamja, un habitant de Kfar Dan âgé de 47 ans, Hassan Mujarima, un habitant de Jénine âgé de 34 ans, et Ziad Shanti, 45 ans et également originaire de Jénine – ont été arrêtés.
Deux Arabes israéliens, Hamad Hammadi, 23 ans, résidant à Nazareth, et Yusef Hamad, 18 ans, résidant à Muqeible, ont également été arrêtés. Les procureurs ont soumis des actes d’accusation au tribunal militaire et au tribunal de Haïfa contre les personnes impliquées, énumérant de graves infractions à la sécurité et les accusant de contact avec un agent étranger, d’incendie criminel et d’aide aux infiltrés.
Selon le Shin Bet et les procureurs de Haïfa, un agent des services de renseignements iraniens basé en Jordanie a chargé Kamamja et Mujarima de faire passer des armes et d’organiser des opérations terroristes en Israël, notamment en prévoyant d’incendier des voitures et des stations-service et de briser les vitrines de différents commerces.
Ils étaient chargés de veiller à ce que leurs actions soient filmées et ont été informés qu’ils seraient rémunérés pour l’exécution de ces tâches.
Ils ont également été chargés de recueillir des renseignements sur le service de sécurité de Ben Gvir et de Glick, vraisemblablement dans le but de leur nuire. Le Shin Bet n’a pas précisé en quoi consistaient ces plans, mais a noté qu’en raison de la minutie de la sécurité entourant les deux hommes, les suspects n’avaient pas réussi à accomplir cette tâche.
Kamamja et Mujarima étaient chargés de recruter Shanti pour aller de l’avant. Shanti a ensuite recruté les deux Arabes israéliens qui ont mis le feu à au moins quatre voitures rue HaAri, à Haïfa, le 21 juin 2023. Hammadi et Hamad ont enregistré leurs actions sur vidéo.
Selon l’acte d’accusation déposé à Haïfa, Shanti a offert à Hamad 1 000 shekels pour chaque voiture appartenant à un Juif incendiée. En août 2023, il a également demandé à Hammadi de faire entrer clandestinement des téléphones portables dans les prisons israéliennes et de faire passer clandestinement des personnes du Liban en Israël contre rétribution, mais il a refusé.
En juillet, selon l’acte d’accusation, Hammadi, agissant sur les ordres de Shanti, a vérifié les endroits le long de la frontière israélo-jordanienne qui convenaient le mieux à l’introduction clandestine d’infiltrés – terme commun au gouvernement et à l’armée pour désigner les personnes qui entrent illégalement en Israël.
Lors de son interrogatoire, Shanti a admis qu’il était au courant du soutien apporté par Téhéran à la cellule et au financement de ces activités.
« L’enquête révèle la nature des méthodes iraniennes consistant à utiliser des citoyens israéliens, notamment des personnes ayant un passé criminel, et à les recruter pour promouvoir des activités terroristes sur des plateformes d’opérations criminelles, en échange d’une rétribution financière », a déclaré le Shin Bet dans son communiqué.
Il s’agit là de la dernière preuve en date des efforts déployés par l’Iran pour mettre en péril – de cette manière – la sécurité d’Israël.
Ben Gvir a félicité le Shin Bet d’avoir déjoué les plans et a promis de « continuer à agir sans peur et avec détermination pour apporter un changement fondamental dans les conditions d’emprisonnement des personnes condamnées pour terrorisme, pour poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour sauvegarder les droits à la prière et la souveraineté juive sur le mont du Temple, et pour assurer la sécurité et la paix des citoyens israéliens ».
Glick est, lui aussi, un fervent défenseur de la prière juive sur le mont du Temple, qui est interdite en vertu de l’accord de statu quo en vigueur sur le site.
Plusieurs complots iraniens visant à nuire aux Israéliens à l’intérieur du pays, et ailleurs dans le monde, ont été découverts au cours de l’année écoulée.
Au début du mois, le ministre de la Défense Yoav Gallant a accusé l’Iran d’avoir mis en place un aéroport dans le sud du Liban, à 20 kilomètres de la frontière israélienne, qui, selon lui, était utilisé « à des fins terroristes » contre les Israéliens.
Le Shin Bet a révélé en août qu’un mois auparavant, quatre citoyens israéliens avaient été arrêtés pour leurs liens présumés avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, et qu’ils auraient été impliqués dans l’introduction en contrebande dans le pays d’engins explosifs de fabrication iranienne.
Lors d’un autre raid dans la ville de Lod (centre), les forces de sécurité ont arrêté un autre Israélien qui prévoyait d’utiliser un engin explosif similaire pour un attentat à la bombe à caractère criminel.
En août, Tsahal a déclaré que les forces de sécurité avaient déjoué une tentative d’introduction clandestine d’explosifs de fabrication iranienne en Israël depuis la Jordanie le mois dernier.
À l’étranger, en juillet, les forces de sécurité azéries avaient arrêté un ressortissant afghan de 23 ans, soupçonné de préparer un attentat contre l’ambassade d’Israël à Bakou. Israël avait alors accusé l’Iran.
Le mois précédent, les services de renseignement chypriotes avaient révélé avoir déjoué un complot iranien contre des Juifs et des Israéliens.
En mars, la police grecque avait arrêté deux ressortissants pakistanais qui auraient planifié des attaques terroristes à grande échelle contre un restaurant juif et un centre du mouvement Habad Loubavitch à Athènes.
En novembre dernier, des responsables de la sécurité géorgienne avaient révélé qu’ils avaient déjoué une tentative d’assassinat d’un éminent géorgien-israélien vivant dans la capitale, Tbilissi, par la Force Al-Qods, la branche extra-territoriale des Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Emanuel Fabian a contribué à cet article.
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