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Le tireur de Halle, un solitaire amer et obsédé par l’internet

Stephan Balliet a filmé et diffusé en direct sur une vidéo de 35 minutes, dans laquelle il laisse libre cours à sa haine des Juifs, des migrants et des féministes

L'assaillant allemand de la synagogue, identifié par les médias comme étant le néo-nazi Stephan Balliet lors de son attaque à Halle. (Crédit : capture d'écran)
L'assaillant allemand de la synagogue, identifié par les médias comme étant le néo-nazi Stephan Balliet lors de son attaque à Halle. (Crédit : capture d'écran)

Enfant unique ayant abandonné ses études, vivant encore chez sa mère et passant l’essentiel de son temps devant un ordinateur : l’auteur de l’attentat antisémite de Halle apparaît comme un solitaire ultra-radicalisé.

« Il était toujours en ligne », a expliqué jeudi son père au journal Bild, précisant qu’il avait peu d’amis et passait plutôt de longues heures devant l’ordinateur.

Né à Eisleben en Saxe-Anhalt, à une quarantaine de kilomètres des lieux de l’assaut, celui que les médias allemands identifient comme Stephan Balliet vivait à 27 ans toujours chez sa mère depuis le divorce de ses parents lorsqu’il avait 14 ans.

Après avoir obtenu son baccalauréat, le jeune homme a débuté des études de chimie qu’il a dû abandonner après une opération de l’estomac.

Selon une voisine interrogée par Bild, il avait ensuite travaillé comme technicien radio.

Son père, à qui il rendait visite régulièrement, le décrit comme quelqu’un de solitaire et renfermé : « Il n’était ni en paix avec lui-même ni avec le monde, il blâmait toujours les autres. »

Plus « atteignable »

« Nous nous disputions encore et encore, mon opinion ne comptait pas. Je n’arrivais plus à l’atteindre », explique-t-il.

Comme l’Australien responsable en mars des attentats contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande, ayant fait 51 morts, Stephan Balliet a filmé et diffusé en direct sur une plateforme Internet ses agissements. Sur sa vidéo de 35 minutes, il laisse libre cours à sa haine des Juifs, des migrants et des féministes.

Un cadavre repose sur une route à Halle, en Allemagne, le 9 octobre 2019. (Crédit : Sebastian Willnow / dpa via AP)

Vêtu d’une veste militaire et d’un casque surmonté d’une caméra, on le voit échouer à pénétrer dans la synagogue de la ville, dont les portes sont fermées à double tour. Frustré, il tue deux personnes au hasard : une passante près de la synagogue, qu’il traitera de « porc », puis un peintre en bâtiment plus loin dans un restaurant turc.

Dans sa vidéo, cet homme au crâne rasé s’insulte lui-même face à son plan qui ne se déroule pas comme prévu. Il se qualifie de « loser incompétent » et ajoute : « Je suis ici et puis je meurs, le loser que je suis. »

‘Manifeste’

Stephan Balliet semble s’être radicalisé notamment en ligne. Dans sa vidéo, il exprime sa haine à l’égard des Juifs, affirmant entre autre « que l’Holocauste n’a jamais existé » ou que la « racine de tous les problèmes, c’est le Juif ».

Jusqu’à présent, il n’était pas connu des services de police et les autorités ne le considéraient pas comme un extrémiste de droite, selon la presse allemande.

Officiellement, il ne détenait pas d’armes. Dans sa vidéo, il affirme avoir fabriqué ses propres armes mais, alors que son fusil artisanal fonctionne mal, il s’excuse à plusieurs reprises auprès de ses abonnés.

Il s’adresse de manière répétées aux « gars » censés voir sa vidéo en direct, comme s’il appartenait à une large communauté. Le film n’a toutefois été vu en direct que par 5 personnes, selon la plateforme concernée, Twitch.

Anders Behring Breivik faisant un salut nazi à son arrivée à son procès contre l’État, le 15 mars 2016. (Crédit : Jonathan Nackstrand/AFP)

Suivant l’exemple du Norvégien Anders Behring Breivik, l’extrémiste de droite responsable de la mort de 77 personnes lors d’un attentat en 2011 dans son pays, Stephan Balliet a également publié en ligne un « manifeste » d’une dizaine de pages dans lequel il exprime notamment sa haine des Juifs.

Ce choix « montre clairement qu’il n’essayait pas d’impressionner les néo-nazis locaux, mais que son ‘public’ était sur des forums » en ligne, explique Peter Neumann, expert en terrorisme au King’s College de Londres.

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