L’Éducation et les Finances s’accordent sur une rentrée scolaire en septembre
Le plan prévoit notamment que les jardins d'enfants, les classes de CP et CE1 suivent des cours réguliers, et un enseignement à distance pour les collégiens et lycéens
Le ministre de l’Éducation Yoav Gallant et le ministre des Finances Israel Katz se sont mis d’accord mercredi sur un plan de plusieurs milliards de shekels pour ouvrir la prochaine année scolaire à temps, malgré l’épidémie de coronavirus en cours.
Le plan de 4,2 milliards de shekels (1 milliard d’euros) a été soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et va maintenant être soumis au cabinet pour approbation.
Il prévoit que les garderies, les jardins d’enfants et les plus jeunes élèves des écoles auront un programme régulier complet, tandis que les élèves plus âgés seront répartis en « capsules » pouvant accueillir jusqu’à 18 élèves, et que les collégiens et lycéens passeront la majeure partie de la semaine à suivre des cours à distance.
Le ministère de l’Éducation a expliqué dans un communiqué que « le calendrier serré exige la mise en œuvre du plan par les autorités locales, les directeurs régionaux de l’éducation et les directeurs d’école dès le début de la semaine prochaine comme condition pour l’ouverture de l’année scolaire le 1er septembre ».
La Treizième chaîne a indiqué que 2,6 milliards de shekels (648 millions d’euros) seront consacrés à la couverture des coûts de renforcement de la main-d’œuvre pour permettre de diviser les classes en capsules plus petites si nécessaire.
Un montant supplémentaire de 1,2 milliard de shekels (299 millions d’euros) sera utilisé pour améliorer l’infrastructure de l’enseignement à distance qui constitue une partie essentielle du plan pour les classes plus âgées. M. Gallant a déjà déclaré que le ministère s’efforce de garantir que chaque élève du pays ait accès à l’enseignement à distance, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Le reste de l’enveloppe budgétaire sera consacré à l’hygiène et aux équipements de protection, aux programmes de soutien aux secteurs les plus faibles de la population et aux services d’information, selon la Treizième chaîne.
Le ministre des Finances a tweeté : « Dans l’ensemble, je souhaite que l’année scolaire s’ouvre et en particulier pour les jeunes enfants, ce qui est une condition pour le bon fonctionnement de l’économie nationale. Nous devons permettre aux parents de sortir et de travailler et permettre à l’économie de reprendre un fonctionnement aussi large que possible ».
Dans le cadre de ce plan, les jardins d’enfants et les classes de CP et CE1 fonctionneront avec des groupes de taille normale et non selon le système dit « de la capsule » de groupes fixes plus petits.
Les élèves de CE2 et CM1 apprendront dans des classes limitées à 18 élèves, les élèves étant divisés en capsules pour maintenir le nombre d’élèves en dessous des limites. Les élèves des classes de CM2 jusqu’à la Terminale étudieront par le biais de l’enseignement à distance pendant la majeure partie de la semaine et ne suivront des cours, limités à 18 participants, que deux fois par semaine.
Ce plan est un pas en arrière par rapport à la demande initiale du ministère de la Santé qui voulait que même les classes et les jardins d’enfants les plus jeunes soient divisés en groupes de 18 enfants seulement. Il est apparemment né à la lumière de données montrant des taux d’infection relativement faibles chez les jeunes enfants.
La Treizième chaîne a rapporté que l’organisation nationale des parents a déposé une demande auprès du nouveau directeur général du ministère de l’Éducation, Amit Edri, lui demandant de travailler à l’avancement d’un programme qui réduira immédiatement les frais de scolarité des parents et les annulera entièrement dans les cinq ans.
Les écoles ont été fermées à la mi-mars afin d’endiguer la propagation du virus, mais presque toutes les classes ont été autorisées à reprendre leurs cours dès la deuxième semaine de mai, une mesure que certains experts politiques ont accusée d’être à l’origine de la résurgence du virus ces dernières semaines.
Le gouvernement a finalement adopté des mesures de restriction à l’encontre des classes de lycée à la fin de l’année scolaire, mais n’a guère pris de mesures pour fermer ou limiter les écoles depuis lors, autorisant la poursuite des cours d’été pour les classes inférieures et les jardins d’enfants.