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Les Comores rompent leurs relations diplomatiques avec l’Iran

Petit archipel islamisé depuis le XIIe siècle, les Comores comptent 99 % de musulmans, majoritairement sunnites

Drapeau de l'archipel des Comores (Crédit : domaine public/CC0)
Drapeau de l'archipel des Comores (Crédit : domaine public/CC0)

Les Comores, alliées de l’Arabie saoudite, ont décidé « de rompre leurs relations diplomatiques » avec l’Iran en raison notamment des « ingérences » de Téhéran « dans les affaires intérieures de certains pays », a annoncé vendredi le ministère comorien des Affaires extérieures.

Moroni a aussi justifié sa décision par le « non respect des conventions diplomatiques » par l’Iran, et appelé l’ambassadeur iranien à Moroni à « prendre toutes les dispositions appropriées pour quitter le territoire national dans les meilleurs délais ».

Cette décision intervient après le rappel la semaine dernière par les Comores de leur ambassadeur à Téhéran.

Moroni impute à l’Iran le « climat d’escalade et d’agressions gratuites » contre l’Arabie saoudite.

« On ne peut pas vivre dans un monde sans normes ( ) On ne viole pas impunément la souveraineté des missions diplomatiques qui bénéficient du statut de l’extraterritorialité », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du ministère, Ahamada Hamadi.

Déjà tendues, les relations entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite ont dégénéré en crise ouverte début janvier. Ryad a rompu ses relations avec l’Iran à la suite de l’attaque de ses missions diplomatiques à Téhéran et à Machhad (nord-est de l’Iran) par des manifestants en colère qui protestaient contre l’exécution le 2 janvier du dignitaire religieux chiite saoudien, cheikh Nimr al-Baqer al-Nimr.

Interrogé sur les conséquences de la décision de Moroni de rompre ses relations avec l’Iran, Ahamada Hamadi a affirmé que le gouvernement comorien en avait fait une « évaluation globale ».

Le gouvernement iranien est impliqué aux Comores dans un institut universitaire et un centre d’apprentissage professionnel (Imani Khomeiny Relief Foundation, IKRF). Très fréquentés, les centres médicaux du Croissant-Vert iranien dispensent aussi des soins gratuits aux plus démunis de cet archipel de l’océan Indien.

« L’Etat prendra ses responsabilités pour assurer la poursuite de ces activités », a assuré Ahamada Hamadi.

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