Les Saoudiens assurent aux Palestiniens qu’ils ne seront pas abandonnés – officiels
L'AP a plusieurs demandes, mais Ryad étudie encore la question de savoir lesquelles seront mises sur la table lors des pourparlers avec les États-Unis sur la paix avec Israël
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Les dirigeants saoudiens ont assuré à une délégation en visite à Ramallah la semaine dernière que Ryad « n’abandonnera pas » la cause palestinienne alors qu’il s’engage dans des négociations avec les États-Unis au sujet d’un accord potentiel de normalisation avec Israël, ont déclaré mercredi un responsable américain et un responsable arabe au Times of Israel.
Le message a été transmis lors de multiples réunions entre la délégation de l’Autorité palestinienne (AP) et de hauts responsables saoudiens, dont le ministre des Affaires étrangères Faisal ben Farhan, ont déclaré le responsable américain et le responsable arabe.
La délégation de l’AP, dirigée par le secrétaire-général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, le chef des renseignements généraux de l’AP, Majed Faraj, et le conseiller diplomatique du président de l’AP, Mahmoud Abbas, Majdi al-Khalidi, a discuté d’une série de mesures qu’elle souhaiterait voir progresser dans le cadre d’un accord de normalisation entre Israël et l’AP.
Le mois dernier, trois fonctionnaires ont déclaré au Times of Israel que l’AP cherchait à obtenir des mesures « irréversibles » de la part d’Israël, de l’Arabie saoudite et des États-Unis, telles que le soutien des États-Unis à la reconnaissance du statut d’État palestinien aux Nations unies, la réouverture par les États-Unis de leur consulat à Jérusalem, qui a toujours servi les Palestiniens, l’abandon de la législation du Congrès qualifiant l’AP d’organisation terroriste, le transfert par Israël de territoires de Cisjordanie sous contrôle palestinien et la destruction des avant-postes illégaux en Cisjordanie.
Ces mesures, entre autres, ont été présentées lors des réunions de la semaine dernière, au cours desquelles les responsables saoudiens ont informé la délégation palestinienne de l’état d’avancement des discussions avec l’Administration Biden, qui se sont jusqu’à présent largement concentrées sur les relations bilatérales entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, ont déclaré les responsables américains et arabes.
Des conversations de suivi auront lieu entre les responsables américains, israéliens, palestiniens et saoudiens en marge de l’Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine, mais Ryad aura probablement besoin de plusieurs mois pour étudier davantage la question avant de formuler des demandes spécifiques lors de ses entretiens avec l’administration Biden, selon les deux responsables.
« La nomination d’un ambassadeur aide, mais ils sont vraiment nouveaux sur cette question », a déclaré le responsable américain.
Le mois dernier, l’ambassadeur d’Arabie saoudite en Jordanie est devenu le premier ambassadeur non-résident de Ryad en Territoires palestiniens et le premier consul général non résident à Jérusalem.
Le responsable arabe a expliqué que Ryad a clairement fait savoir à Ramallah qu’il était prêt à s’écarter de sa position publique de longue date contre la normalisation des liens avec Israël en l’absence d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, et que l’AP a accepté cette évolution et demande par conséquent des mesures qui ne vont pas jusqu’à la création immédiate d’un État.
Le porte-parole de l’ambassade saoudienne à Washington n’a pas encore répondu à une demande de commentaire.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mercredi que l’Arabie saoudite avait fait savoir aux États-Unis que la promotion d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien était une composante essentielle d’un éventuel accord de normalisation que Washington négocie entre Ryad et Jérusalem.