Les sœurs de 2 tatzpitaniyot tuées par le Hamas intègrent les rangs de Tsahal
Yael Eshel, dont la sœur Roni a été tuée lors de l'attaque de la base de Nahal Oz, et Yuval Marciano, dont la sœur Noa a été enlevée et assassinée à Gaza, se sont rencontrées à la base de recrutement
Les jeunes sœurs de deux soldates de surveillance – tatzpitaniyot -, la sergente Roni Eshel et la caporale Noa Marciano, qui ont été tuées par le Hamas, ont commencé leur service dans l’armée israélienne lundi, un moment d’émotion pour les deux familles au quartier général de recrutement de l’armée à Tel Hashomer.
Les deux nouvelles recrues, Yael Eshel et Yuval Marciano, devaient servir en tant qu’instructrices pour les soldats de combat.
Leurs familles se sont rencontrées par hasard à la base du centre d’Israël lundi matin, un peu plus d’un an après l’attaque terroriste meurtrière contre des communautés du sud et des bases de l’armée israélienne, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Roni Eshel et Noa Marciano, toutes deux âgées de 19 ans, servaient à la base de Nahal Oz de l’armée israélienne, près de la frontière de Gaza, lorsque des milliers de terroristes, sous l’égide du Hamas, ont franchi la frontière pour entrer en Israël le 7 octobre 2023, tué quelque 1 200 personnes et pris 251 otages, pour la plupart des civils, et se sont livrés à de nombreux actes de brutalité et d’agression sexuelle.
Noa Marciano a été prise en otage pendant l’attaque, et a ensuite été blessée par une frappe de l’armée israélienne, puis assassinée en captivité. L’armée israélienne a annoncé sa mort le 14 novembre, après la publication par le Hamas d’une vidéo de propagande la montrant s’adressant à la caméra quatre jours après son enlèvement, puis montrant son cadavre.
Son corps a été récupéré et rapatrié en Israël pour y être enterré quelques jours plus tard par les troupes du 603e bataillon de la 7e brigade blindée dans un bâtiment adjacent à l’hôpital Shifa dans la ville de Gaza, sur la base de renseignements fournis par le service de sécurité Shin Bet.
Roni Eshel a été tuée lors de l’assaut du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, lorsque des terroristes ont pris d’assaut la base de surveillance de l’armée israélienne où elle et d’autres soldates non armées ont attaquées. Plus de 50 soldats, dont 15 soldates de surveillance ont été tués et six autres ont été pris en otage et emmenés dans la bande de Gaza.
Elle a été considérée comme disparue pendant plus d’un mois, jusqu’à ce que, le 9 novembre, l’armée israélienne confirme finalement qu’elle avait été tuée le 7 octobre.
« Cela fait moins d’un an qu’ils ont frappé à notre porte pour nous dire que Noa avait été tuée, et aujourd’hui j’envoie ma deuxième fille, Yael, à l’armée », a déclaré Adi Marciano, le père des filles, à N12 lundi. « Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit ».
« C’est un jour d’émotions mitigées », a-t-il ajouté, précisant à la chaîne de télévision que si l’armée est « l’organisation la plus importante en Israël », elle souffre également de problèmes de leadership et doit faire l’objet d’une enquête complète sur les échecs qui ont conduit à l’attaque meurtrière du Hamas l’année dernière.
Il a également appelé à la libération des 97 otages restants pris le 7 octobre, en particulier les jeunes soldates qui sont toujours retenues en otage à Gaza. Les cinq autres soldates de surveillance enlevées à la base de Nahal Oz – Liri Albag, Karina Ariev, Agam Berger, Daniella Gilboa et Naama Levy – sont toujours en captivité.
Le père de Roni Eshel, Eyal Eshel, a déclaré à la chaîne N12 que sa fille cadette s’engageait dans l’armée bien qu’il n’ait « aucune confiance » en cette institution.
« Ce n’est pas un secret que la confiance a été rompue ce matin maudit, mais nous n’avons pas d’autre armée. C’est notre armée, [l’armée] de tout le peuple d’Israël et nous allons la réparer », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
« Bonne chance, Yaeli ! Désolé si je suis ‘casse-pieds’ et si je pose beaucoup de questions au cours des deux prochaines années. Nous trouverons une solution ensemble ».
Un enregistrement brut provenant de l’équipement de communication de Roni Eshel le matin du 7 octobre a été diffusé en septembre, avec l’accord de ses parents, donnant un aperçu des dernières heures des soldates de surveillance sur la base militaire de Nahal Oz.
Plusieurs anciens soldates de surveillance de l’armée israélienne, ainsi que les parents de leurs camarades tombés au combat, ont témoigné qu’ils avaient dû faire face à des défaillances techniques répétées de leur équipement de surveillance et qu’ils n’avaient jamais été formés si leur base était envahie.
Les familles des soldats de surveillance réclament depuis longtemps une enquête sur le mépris apparent de l’armée israélienne pour les avertissements répétés de leurs enfants concernant l’imminence d’un raid transfrontalier avant le 7 octobre.