Israël en guerre - Jour 625

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L’ex-otage Emily Hand interpelle Netanyahu : « Concluez un accord maintenant, on ne peut pas continuer ainsi »

« Nos cœurs sont otages [à Gaza] depuis trop longtemps », a dit la toute jeune ex-otage ; un autre habitant de Beeri, dont le père a été assassiné le 7 octobre, a dit que les membres du kibboutz devaient « continuer de se battre »

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

L'ex-otage Emily Hand prend la parole le 21 mai 2025 lors d'un rassemblement organisé par les membres du kibboutz Beeri au profit des otages dans les locaux temporaires du kibboutz au kibboutz Hazerim. (Avec l'aimable autorisation du kibboutz Beeri)
L'ex-otage Emily Hand prend la parole le 21 mai 2025 lors d'un rassemblement organisé par les membres du kibboutz Beeri au profit des otages dans les locaux temporaires du kibboutz au kibboutz Hazerim. (Avec l'aimable autorisation du kibboutz Beeri)

Mercredi, l’ex-otage Emily Hand a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de conclure un accord pour faire libérer les derniers otages de Gaza en ajoutant « On ne peut pas continuer ainsi ».

C’est à l’occasion d’un rassemblement au kibboutz Hatzerim, qui accueille les membres de son kibboutz natal, Beeri, le temps de sa reconstruction, que Hand a rappelé que des terroristes palestiniens l’ont enlevée en même temps que Hila Rotem Shoshani et Raya Rotem le 7 octobre 2023.

Hand, 11 ans, avait 8 ans lorsqu’elle a été kidnappée.

« Les photos de nos proches ne sont pas de simples photos », a-t-elle déclaré. « Ce sont des gens qui ont été enlevés à Gaza ; certains ont été assassinés. Pensez un instant au mot ‘kidnappé’. Qui aurait cru que nous devrions dire que des gens de notre propre pays ont été kidnappés ? »

Elle s’est ensuite adressée à Netanyahu.

« Bibi, je m’adresse directement à vous – allez conclure un accord maintenant, parce que l’on ne peut pas continuer ainsi », a déclaré Hand en se servant du surnom de Netanyahu. « Laissez-moi vous dire une chose : les conditions [de détention] sont difficiles. Il faut ramener tout le monde! »

« Le fait d’ouvrir le réfrigérateur est un privilège. Dormir dans un lit est un privilège. En ce samedi noir, j’aurais dû aller voir des amis, danser avec ma sœur, cuisiner et manger. Mais non. Ce n’est pas comme ça que cela s’est passé : au lieu de tout ça, j’ai pris un aller simple pour Gaza », a-t-elle ajouté.

L’ex-otage Emily Hand et son père Thomas Hand prennent la parole lors d’un rassemblement sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 30 novembre 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Hand n’avait que deux ans lorsqu’elle a perdu sa mère, emportée par un cancer. A son retour de captivité, son père, Thomas Hand, d’origine irlandaise, a eu la douleur de lui apprendre que sa « deuxième mère », Narkis Hand – l’ex-femme de Thomas Hand et mère des deux demi-frères et sœurs d’Emily – a été tuée le 7 octobre.

« Cela n’a pas de sens d’aller sur la Place des Otages, au cimetière, de prendre l’avion pour nous rendre à l’étranger – tout cela à cause de ce qui s’est passé. Cela fait bien trop longtemps que nos cœurs sont otages », a expliqué Hand, libérée à la faveur du cessez-le-feu d’une semaine assorti de la libération d’otages, en novembre 2023.

Shaked Haran, fille d’Avshalom Haran, assassiné le 7 octobre, dont sept membres de la famille – sa mère, sa sœur et son beau-frère et leurs deux enfants ainsi que deux cousins – ont été pris en otage et libérés plus tard dans le cadre de deux accords consécutifs, a elle aussi pris la parole et parlé des 593 derniers jours comme de « notre combat ».

« Il est dur, épuisant et digne du mythe de Sisyphe mais c’est le nôtre », a déclaré Haran.

« Ce n’est pas juste qu’après tout ce que nous avons subi, en tant que communauté, il nous faille encore nous battre. Mais c’est la triste réalité. C’est énorme de pouvoir détourner le regard de ce qu’on nous a fait, de ce que l’on nous a enlevé – pour voir ce que nous pouvons faire pour nos frères et sœurs en détresse. »

Avshalom Haran (Autorisation)

Elle a rappelé que tout le monde avait un rôle à jouer dans ce combat pour les otages, et que cela ne se ferait pas sans lutte.

« Je tiens aussi à rappeler que nous sommes là les uns pour les autres », a poursuivi Haran. « Nous devons continuer à être là les uns pour les autres et pour les familles des otages. Contrairement aux processus naturels, ici le temps ne « guérit pas toutes les blessures ». Ce que vivent les familles d’otages empire jour après jour : nous devons rester forts et à leurs côtés. »

Par ailleurs, Natali Ben Gal et Inbal Bechar, membres du kibboutz Beeri rescapées du massacre, ont pris la parole lors de l’événement organisé au kibboutz Hatzerim.

Les terroristes du Hamas ont tué 101 personnes à Beeri, dont 90 membres du kibboutz, lors du pogrom perpétré le 7 octobre. À l’époque, Beeri comptait une population d’un millier d’habitants, dont 550 membres d’un kibboutz.

Le 7 octobre, les terroristes dirigés par le Hamas ont tué près de 1 200 personnes, essentiellement des civils, et fait 251 otages, dont 57 sont toujours en captivité, auxquels s’ajoute la dépouille d’un soldat tué lors de la guerre de Gaza, en 2014.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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