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Liberman assure qu’Israël détruira l’implantation d’Amona

Amona est une implantation sauvage, c'est-à-dire illégale non seulement selon la loi internationale mais aussi israélienne

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman avant la réunion hebdomadaire du cabinet dans les bureaux du Premier ministre à Jérusalem, le 13 juin 2016. (Crédit : Marc Israel Sellem)
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman avant la réunion hebdomadaire du cabinet dans les bureaux du Premier ministre à Jérusalem, le 13 juin 2016. (Crédit : Marc Israel Sellem)

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a assuré jeudi qu’Israël mettrait à exécution l’ordre de la justice de démolir l’implantation sauvage d’Amona en Cisjordanie.

Cette implantation qui abrite environ 200 personnes retient l’attention internationale en raison de la bataille légale à laquelle elle donne lieu, et à présent du projet prêté à Israël de la déplacer.

« Je l’ai dit dans le passé et je le répète aux habitants d’Amona : Il y a une décision de la Cour suprême (israélienne) et nous la respecterons », a déclaré Liberman durant une visite à Otniel, une autre implantation.

Amona est une implantation sauvage, c’est-à-dire illégale non seulement selon la loi internationale mais aussi israélienne. Située dans le centre de la Cisjordanie non loin de Ramallah, elle confronte les autorités israéliennes à un casse-tête.

La Cour suprême a ordonné fin 2014 l’évacuation, d’ici à fin 2016, de cette implantation construite dans les années 90 sans autorisation sur des terres privées palestiniennes. Mais les habitants refusent leur évacuation et sont soutenus par une partie de la droite israélienne.

L’ONG anti-implantation la Paix maintenant a révélé en août qu’Israël préparait une possible saisie de terres tout près d’Amona pour en relocaliser les habitants. L’administration américaine a vivement réagi devant une éventualité qui serait selon elle « sans précédent ».

« Nous avons proposé de nombreuses alternatives et j’espère que nous trouverons une option que les habitants d’Amona accepteront également », a dit M. Liberman.

M. Liberman s’exprimait alors que l’inquiétude va grandissant dans la communauté internationale devant le danger que la poursuite de la construction ne condamne la solution à deux Etats israélien et palestinien coexistant en paix, clé de voûte des grands plans de règlement du conflit israélo-palestinien.

Israël a approuvé mercredi la construction de 463 logements dans des implantations de Cisjordanie, selon la Paix maintenant. Les Etats-Unis se sont dits « profondément préoccupés » devant une « accélération très significative » du processus d’autorisation, mais aussi par la validation rétroactive de logements déjà construits.

La construction d’implantations civiles sur des terres occupées par Israël depuis 1967, passe pour un obstacle majeur à la paix. Elle est considérée comme illégale par la communauté internationale.

La communauté internationale s’alarme également d’une accélération des destructions par Israël de structures (habitations ou autres) de Palestiniens dans la zone de Cisjordanie sous son contrôle total. Elle est particulièrement attentive au sort du village de Bédouins de Soussia, menacé de démolition.

« Cet endroit est devenu tout à coup un objet de contestation. L’Union européenne, les Etats-Unis… je reçois des messages du monde entier, tout le monde a découvert Soussia », a dit M. Liberman.

« Je crois que le monde, en particulier le monde libre doit respecter notre système judiciaire et ne peut pas exiger une chose des habitants d’Amona et une autre en ce qui concerne Soussia », a-t-il dit.

Il a ajouté avoir accepté de repousser la démolition de Soussia dans l’attente de trouver des solutions alternatives pour ses quelques 300 habitants.

La Cour suprême israélienne a par ailleurs ordonné jeudi la destruction sous 18 mois de 10 maisons construites sur un terrain appartenant à des Palestiniens dans l’implantation de Netiv Haavot (sud de Bethléem).

Le chef du Gush Etzion en Cisjordanie a réagi avec colère à la décision de la Haute Cour ordonnant à l’Etat de démolir 17 bâtiments illégaux, en disant que le cour rabaisse le gouvernement.

« Le tribunal a décidé de déprécier le gouvernement qui lui a présenté avec une variété de solutions juridiques qui ont été inspectées et approuvées par le procureur général », a dénoncé Perl, selon Walla. « Je demande au Premier ministre d’agir immédiatement pour adopter une loi pour protéger l’honneur du gouvernement et les résidents [d’implantations] qui ont agi de bonne foi et avec l’encouragement du gouvernement ».

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