Liberman : les confrontations renforcent le Hamas
Le ministre des Affaires étrangères affirme que si les Palestiniens votaient aujourd’hui, Haniyeh gagnerait
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le ministre des Affaires étrangères Avidgor Liberman a affirmé que les périodes de conflit avec le Hamas ne servaient qu’à renforcer l’organisation, et qu’à présent, elle jouissait d’un grand soutien parmi le peuple palestinien.
« Chaque confrontation renforce le Hamas politiquement », a expliqué Liberman lors d’une conférence organisée par l’Institut international de l’antiterrorisme au Centre interdisciplinaire d’Herzliya. « Dans les récents sondages, le Hamas est devenu le facteur dominant ».
Le ministre a noté que l’opération Bordure protectrice, la dernière en date, était le troisième conflit en six ans entre Israël et le Hamas, et le groupe terroriste de Gaza a survécu à chaque fois.
Liberman a souligné qu’entre chaque campagne, l’opération Plomb durci en 2008-2009, l’opération Pilier de défense en 2012 et le conflit de juillet-août cette année, le Hamas a augmenté la portée de ses roquettes. Il y a six ans, c’était Sderot et les communautés avoisinantes à l’enclave côtière qui étaient visées, en 2012, les roquettes avaient atteint Tel Aviv, et cette année, c’est Hadera, a-t-il détaillé.
Liberman affirmé que le Hamas a vu sa popularité croître après la fin du conflit qui a commencé le 8 juillet et qui a duré sept semaines jusqu’à la signature d’un cessez-le-feu d’un mois il y a deux semaines.

« S’il y avait des élections aujourd’hui, [l’ancien Premier ministre du Hamas de Gaza] Ismail Haniyeh gagnerait avec 66 % des voix », a-t-il prédit.
Au moment du cessez-le-feu, Liberman avait vivement critiqué l’accord. Il soutenait qu’Israël aurait dû éradiquer l’organisation terroriste de Gaza, plutôt que de signer un accord avec elle ».
Dans une déclaration postée sur sa page Facebook à l’époque, Liberman avait exhorté le gouvernement à israélien à « libérer le Moyen Orient et les Palestiniens des menaces du Hamas ». Il a insisté sur le fait qu’Israël doit lutter contre l’organisation terroriste « sans [faire] aucun compromis ».