L’inflation en janvier est plus élevée que prévu ; l’immobilier continue d’augmenter
Le coût de la vie a augmenté de 0,3 % au cours du mois, ce qui porte la hausse de l'indice des prix à la consommation à 5,4 % en glissement annuel, soit la plus élevée depuis 2008
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans l'immobilier pour le Times of Israel.
Le coût de la vie continue d’augmenter en Israël, selon les chiffres publiés mercredi par le Bureau central des statistiques (CBS).
Les données ont montré que l’inflation a augmenté de 0,3 % en janvier, portant la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) en glissement annuel à 5,4 % – le niveau le plus élevé depuis 2008. Les économistes s’attendaient à ce que les chiffres de janvier s’établissent à 0,1 % tout au plus.
L’IPC de janvier a été alimenté par les augmentations des coûts de l’entretien du logement (plus 1,4 % en glissement annuel), des soins de santé (plus 1 %) et de l’alimentation (plus 0,9 %). Le coût de l’habillement et des chaussures a baissé en glissement annuel (de 4,9 %), tout comme les légumes frais (en baisse de 1,9 %) et les coûts de la culture et des loisirs (en baisse de 1,6 %).
Malgré les hausses constantes des taux d’intérêt par la Banque centrale d’Israël afin de contenir l’inflation, les augmentations du coût de la vie restent supérieures à la fourchette cible, ce qui pourrait conduire à de nouvelles hausses des taux d’intérêt.
Les prix des appartements ont encore augmenté de 0,2 % entre novembre et décembre 2022, contre une hausse mensuelle moyenne de 1,5 % pour chacun des 10 premiers mois de l’année. Les plus fortes hausses de prix ont été observées à Jérusalem (1,4 %), tandis que Tel Aviv a enregistré une légère baisse des prix (0,2 %).
Cela signifie qu’au cours de l’année dernière (jusqu’en décembre 2022), le prix des logements a augmenté de 17,1 %, contre 18,8 % en novembre 2022. Bien qu’il s’agisse d’un ralentissement, cela pose encore des problèmes majeurs d’accessibilité financière.
Au dernier trimestre de 2022, le « prix moyen » d’un appartement s’élevait à 1 961 000 shekels. Au dernier trimestre de 2021, ce montant était de 1 767 000 shekels. À Tel Aviv, au cours de l’année dernière, l’augmentation a été encore plus importante – de 2 642 000 shekels en 2021, à 3 092 000 shekels d’octobre à décembre 2022.
Au cours de cette période, les prix ont augmenté d’un peu moins de 27 % dans le nord d’Israël, de 20,4 % à Jérusalem et de 19,9 % dans le centre du pays.
En dehors de Tel Aviv, les villes les plus chères d’Israël pour l’achat d’une maison sont Kfar Saba, Ramat Gan, Jérusalem et Bat Yam, tandis que les plus fortes hausses ont été observées à Bat Yam (39 %), Bnei Brak (26 %), Petach Tikva (26 %), Beit Shemesh (24 %) et Netanya (22 %). Les villes les moins chères pour l’achat d’une maison sont Beer Sheva, Ashkelon et Haïfa.
Selon un autre rapport publié cette semaine par le ministère des Finances, le nombre de transactions immobilières a chuté de 39 % en glissement annuel en décembre dernier. Il s’agit du niveau le plus bas observé en Israël depuis 2008, lorsque les prix ont été affectés par la crise financière mondiale. Le volume des appartements qui changent de propriétaires est à son plus bas niveau depuis 20 ans, et les ventes de maisons neuves par les entrepreneurs ont également chuté.
Mais si les achats à des fins d’investissement – par des personnes possédant plus d’un bien immobilier – ont diminué, leur baisse est inférieure à celle du marché dans son ensemble, ce qui laisse penser que ceux qui ont les moyens d’acheter pensent que les prix de l’immobilier vont continuer à augmenter.