L’Iran absent d’une réunion de l’ONU sur Gaza pour un problème de visa américain
Hossein Amir-Abdollahian n'a pas fourni de raisons sur les motifs de retard quant à l'obtention du sésame
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déploré être dans l’incapacité d’être présent mercredi à New York pour une réunion de l’ONU sur la situation à Gaza en raison d’un retard dans la délivrance de son visa par les Etats-Unis.
Hossein Amir-Abdollahian avait prévu de quitter Téhéran pour se rendre au siège de l’ONU où le Conseil de sécurité doit discuter mercredi de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Mais « les Américains ont accordé un visa à moi et mon entourage à environ 01H00 du matin (21H30 GMT mardi), heure de l’Iran », ce qui a fait qu’il « n’était pas possible d’être présent » pour « cette réunion prévue de 09H30 (14H30 GMT) à 12H00 à New York », a expliqué le ministre devant la presse, sans préciser les raisons de ce retard.
Malgré son absence à New York, il a insisté sur la détermination de l’Iran, qui soutient le groupe terroriste palestinien du Hamas, à poursuivre « tous les efforts pour que la trêve continue ».
La prolongation pour deux jours de la trêve, prévue jusqu’à 05H00 GMT jeudi, doit permettre la libération de 20 otages du Hamas et de 60 prisonniers palestiniens supplémentaires, selon le Qatar, principal médiateur dans les négociations.
Etat hôte du siège des Nations unies, les Etats-Unis ont en principe l’obligation d’accorder rapidement des visas aux Etats qui en font la demande pour permettre à leurs responsables d’assister à des réunions à l’ONU.
En 2020, Téhéran, qui n’a pas de relations diplomatiques avec Washington depuis 1980, avait reproché aux Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, d’avoir refusé un visa d’entrée au ministre des Affaires étrangères de l’époque, Javad Zarif, qui souhaitait assister à une réunion du Conseil de sécurité.
Le président iranien Ebrahim Raïssi s’est rendu en septembre à l’Assemblée générale de l’ONU et M. Amir-Abdollahian était à New York fin octobre pour le vote d’une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza – une résolution qui ne mentionnait même pas le mouvement terroriste palestinien pourtant à l’origine du conflit déclenché par ses attaques barbares du 7 octobre.