L’Iran « forme » et « entraîne » les forces syriennes
Téhéran a toujours nié avoir envoyé des combattants en Syrie, où le Hezbollah, créé par l'Iran, combat aux côtés des forces du régime
L’Iran équipe et entraîne les forces syriennes favorables au régime mais ne fournit pas une « aide directe », a affirmé lundi à Damas son ministre de l’Intérieur.
Téhéran est un allié indéfectible du président Bachar al-Assad et continue à le soutenir dans la guerre qui ravage la Syrie depuis le déclenchement du conflit en mars 2011.
Le ministre de l’Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli a précisé que son pays fournissait une aide à la Syrie et à l’Irak sous forme « de conseils ».
« Nous apportons une assistance sous forme d’entraînement et de transfert d’expériences aux jeunes et au peuple syrien sous la supervision du gouvernement syrien », a-t-il dit en farsi lors d’une conférence de presse.
Damas « nous a demandé d’intervenir pour soutenir les forces gouvernementales contre le terrorisme », a-t-il dit. La Syrie a également demandé l’aide militaire de la Russie.
Celle-ci intervient depuis fin septembre dans le conflit pour venir en aide aux troupes du régime face aux opposants et aux djihadistes.
« Nous assistons aujourd’hui au déclin du terrorisme à l’intérieur de la Syrie », a encore dit le ministre, affirmant qu’ « avec notre soutien la résistance a réalisé beaucoup de résultats positifs ».
L’an dernier, un responsable américain avait affirmé que quelque 2 000 combattants iraniens et des pays alliés dans la région soutiennent le régime syrien contre les rebelles.
De même, des responsables israéliens avaient indiqué en octobre dernier que l’Iran avait déployé des centaines de combattants en Syrie, renforçant de manière sans précédent sa participation aux côtés du président Bashar el-Assad dans la guerre civile syrienne.
Les fonctionnaires, qui avaient informé les journalistes israéliens, ont déclaré que plusieurs centaines de combattants du Corps des Gardiens de la Révolution iraniens avaient alors pris position autour du village syrien de Zabadani, au nord de Damas.
L’Iran a toujours démenti avoir envoyé des combattants sur le terrain en Syrie, où le groupe terroriste du Hezbollah chiite libanais combat aux côtés des forces gouvernementales syriennes.
Depuis 2011, le conflit a fait plus de 260 000 morts et poussé à l’exode de millions de personnes.