Israël en guerre - Jour 650

Rechercher

L’Iran pourrait recommencer à enrichir de l’uranium d’ici « quelques mois » – Grossi

Après les bombardements US sur les sites nucléaires, tous s'accordent, même Téhéran, à dire que ces centrales ont été considérablement endommagées, mais des questions demeurent sur l'efficacité réelle de ces frappes

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 16 juin 2025. (Crédit : Joe Klamar/AFP)
Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 16 juin 2025. (Crédit : Joe Klamar/AFP)

L’Iran dispose des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici « quelques mois », a indiqué Rafael Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS.

Près d’une semaine après les bombardements américains sur les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, tous s’accordent à dire que ces centrales ont été considérablement endommagées, y compris Téhéran. Toutefois, des questions demeurent sur l’efficacité réelle de ces frappes.

Le président américain Donald Trump a par exemple suggéré que le programme nucléaire iranien avait été retardé de « plusieurs décennies ».

« Il y a eu des dommages importants, mais pas complets […] Ils peuvent avoir […], en quelques mois je dirais, des centrifugeuses en action pour produire de l’uranium enrichi », a déclaré vendredi Grossi dans une interview qui sera diffusée dimanche.

Autre enjeu clé : le sort des stocks de plus de 400 kg d’uranium enrichi à 60 %, qui pourraient servir en théorie à fabriquer plus de neuf bombes atomiques si le taux était porté à 90 %.

Dans une interview qui sera diffusée dimanche sur la chaîne américaine Fox News, dans l’émission « Sunday Morning Futures », Trump a assuré que les stocks d’uranium iraniens n’avaient pas été déplacés avant les frappes américaines.

Le président américain Donald Trump s’exprimant depuis la Maison Blanche à Washington, le 21 juin 2025, après que l’armée américaine a frappé trois sites nucléaires et militaires iraniens, se joignant directement à l’effort d’Israël pour décapiter le programme nucléaire du pays, en présence du vice-président JD Vance, du secrétaire d’État Marco Rubio et du secrétaire à la Défense Pete Hegseth. (Crédit : Carlos Barria/Pool via AP)

« C’est une chose très difficile à faire et nous n’avons pas prévenu » avant de bombarder, a-t-il souligné, selon des extraits de l’interview.

« Ils n’ont rien bougé. »

Mais les inspecteurs de l’AIEA n’ont pas pu consulter ces réserves depuis le 10 juin, ce qui a conduit l’agence onusienne à demander l’accès aux sites et aux stocks iraniens.

Or, le Parlement iranien a voté en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA et le Conseil du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi le texte de loi, qui doit être transmis à la présidence pour sa ratification.

« C’est leur loi, leur Parlement, mais il y a ici des implications légales. Un traité international doit, bien entendu, prévaloir. Vous ne pouvez pas invoquer une loi nationale pour ne pas respecter un traité international », a relevé Grossi.

« Nous soutenons les efforts cruciaux de vérification et de surveillance de l’AIEA en Iran », a assuré samedi le secrétaire d’État américain Marco Rubio sur le réseau social X. Il a également appelé l’Iran à « assurer la sûreté et la sécurité du personnel » de l’agence.

La diplomatie iranienne reproche à l’AIEA d’avoir adopté une résolution le 12 juin accusant l’Iran de non-respect de ses obligations nucléaires. Téhéran considère d’ailleurs que cette décision a servi « d’excuse » à Israël et aux États-Unis pour attaquer ses sites nucléaires.

« Qui peut vraiment croire que ce conflit s’est produit à cause d’un rapport de l’AIEA ? Il n’y avait rien de nouveau dans ce rapport […] Il est peut-être facile de blâmer une organisation internationale ou un directeur général, je ne sais pas, mais ce n’est pas raisonnable », s’est défendu Grossi.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.