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L’Iran pourrait se doter d’armes nucléaires en 6 à 8 mois – ex-membre de l’AIEA

Olli Heinonen accuse l'agence atomique de l'ONU d'avoir permis à Téhéran de militariser l'uranium, tout en critiquant la décision de Trump d'avoir rompu l'accord

L'usine iranienne de transformation de l'uranium près d'Ispahan, qui retraite le concentré de minerai d'uranium en hexafluorure d'uranium gazeux, qui est ensuite acheminé à Natanz et envoyé dans les centrifugeuses pour enrichissement, le 30 mars 2005. (AP/Vahid Salemi)
L'usine iranienne de transformation de l'uranium près d'Ispahan, qui retraite le concentré de minerai d'uranium en hexafluorure d'uranium gazeux, qui est ensuite acheminé à Natanz et envoyé dans les centrifugeuses pour enrichissement, le 30 mars 2005. (AP/Vahid Salemi)

Un ancien chef adjoint de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU a déclaré mercredi que l’Iran était capable de produire une bombe nucléaire en six à huit mois.

Dans une interview accordée à la radio de l’armée israélienne, Olli Heinonen a déclaré qu’Israël et les Etats du Golfe « avaient raison de s’inquiéter ».

M. Heinonen a déclaré que malgré les affirmations contraires des dirigeants actuels de l’Agence internationale de l’énergie atomique de l’ONU, qu’il a quittée en 2010, Téhéran n’a pas respecté l’accord nucléaire de 2015.

« L’Iran est en train de militariser l’enrichissement de l’uranium sans fabriquer d’arme », a-t-il affirmé.

M. Heinonen est actuellement associé à la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion de droite de Washington qui s’est montré très critique à l’égard de l’accord avec l’Iran, initié par l’ancien président américain Barack Obama.

Il a déclaré que, selon son calcul personnel, « approximatif », l’Iran pourrait produire une arme nucléaire en six à huit mois, « s’il y mettait le maximum d’efforts ».

Le négociateur nucléaire iranien Javad Vaeedi (à droite) et le directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique Olli Heinonen, après des pourparlers à Téhéran, le 12 juillet 2007. (Crédit photo : AP Photo/Vahid Salemi)

L’entretien de Heinonen avec la radio de l’armée représentait une rare interview à la presse israélienne alors qu’il était dans le pays pour une conférence organisée par l’ISDEF Defense & HLS Expo.

L’ancien officiel de l’ONU a également critiqué l’administration Trump pour sa décision de se retirer de l’accord nucléaire en mai 2018, suggérant que la position agressive de Washington envers Téhéran pourrait se révéler contre-productive.

« Je pense qu’ils étaient satisfaits [de la décision de Trump]. Ils ont la technologie d’enrichissement et ils peuvent créer plus de centrifugeuses. Il est probable qu’ils [seront] capables de résister à un grand nombre de sanctions », a-t-il dit.

Plus tôt mercredi, le chef du renseignement militaire a affirmé que les lourdes sanctions économiques à l’encontre de l’Iran et leurs conséquences financières dévastatrices ont été à l’origine des attaques liées à la République islamique contre des installations pétrolières le mois dernier et de la récente décision de Téhéran d’intensifier l’enrichissement de l’uranium.

« L’Iran subit des pressions croissantes qui l’obligent à prendre des mesures liées au pétrole et à son projet nucléaire – bien que pour l’instant il n’y ait aucun changement à ses politiques », a déclaré le général de division Tamir Hayman, lors de la conférence à l’Intelligence Legacy Center qui se déroule à Tel Aviv dans le cadre du salon Israel Defense Expo.

Le 15 mai, l’Iran a annoncé qu’il intensifiait son programme d’enrichissement de l’uranium en réponse à la décision prise par les États-Unis l’année précédente d’abandonner l’accord nucléaire de 2015 et d’imposer de lourdes sanctions économiques à l’Iran et aux pays et groupes qui font affaires avec lui. La semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré que l’Iran respectait les limites fixées par l’accord nucléaire de 2015, bien que ses stocks d’uranium faiblement enrichi et d’eau lourde augmentent.

Le mois dernier, quatre pétroliers des Émirats arabes unis ont été endommagés dans le golfe d’Oman. Les États-Unis et Israël ont dit que l’Iran était derrière le sabotage, ce que Téhéran a nié. Quelques jours plus tard, les Houthis au Yémen – une milice qui reçoit un financement et une aide importantes de l’Iran – ont mené un certain nombre de frappes de drones sur les installations pétrolières de l’Arabie saoudite.

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