Enterrement séparé d’une victime du Hamas: le rabbinat va baisser la barrière du cimetière
La barrière qui sépare les tombes du cimetière de Beit Shean sera baissée et recouverte de végétation suite au tollé provoqué par l’enterrement séparé d’une victime du Hamas que le Grand Rabbinat ne considère pas comme juive, a affirmé le représentant municipal du Rabbinat.
L’annonce faite par Avi Pahima, chef du conseil religieux de Beit Shean, a été faite après l’enterrement d’Alina Plahti, le 30 octobre, dans une enceinte séparée du nouveau cimetière de la ville.
Alina Plahti, qui avait 23 ans lorsqu’elle a été assassinée par des terroristes du Hamas à la rave Supernova, près de la frontière avec Gaza, a été enterrée dans une section séparée du cimetière, réservée aux personnes qui ne sont pas considérées comme juives selon l’interprétation orthodoxe de la halakha, la loi religieuse juive.
Sa famille a exprimé le souhait qu’elle soit enterrée dans la section centrale.
« Suite au tollé, j’ai réfléchi à une solution humaine et juste, qui ne compromettrait pas la halakha mais répondrait à la douleur de la famille », a déclaré le représentant administratif du Grand Rabbinat à Beit Shean au Times of Israel.
La mère de Plahti, Olga, qui a fait part lundi à une commission de la Knesset de sa douleur et de sa frustration face à la décision d’enterrer sa fille séparément, déclare aujourd’hui à Ynet que l’abaissement de la clôture « est une étape importante. Je me sentirai mieux de savoir qu’Alina est proche de tous les autres et non pas séparée derrière une haute clôture ».
Lors de la réunion de la commission de l’immigration en Israël, de l’absorption et des affaires de la diaspora qui s’est tenue lundi, son président, le député Oded Forer, faisait partie des législateurs qui se sont excusés et ont condamné la façon dont Plahti a été enterrée.
Les autorités et les interprètes halakhiques ont formulé différents édits sur l’enterrement mixte de Juifs et de non-Juifs, qui vont du rejet absolu de cette possibilité à l’autorisation de le faire si cela contribue à maintenir un climat de paix.