La chute d’Assad « n’apporte aucune garantie de paix », prévient Londres

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a traité lundi de « boucher », de « dealer de drogue » et de « rat de Damas » le dictateur syrien Bachar al-Assad chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, tout en prévenant que sa chute « n’apporte aucune garantie de paix ».
« Nous ne devons pas être aveuglés sur les risques de ce moment, la chute d’Assad n’apporte aucune garantie de paix », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères devant les députés.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui déclaré lundi attendre un « rejet du terrorisme et de la violence » de la part du groupe islamiste radical HTS, à la tête de la coalition des rebelles islamistes qui a provoqué la chute d’Assad.
Interrogé à propos d’un éventuel retrait de ce groupe de la liste britannique des organisations terroristes, il a assuré qu’ « aucune décision n’était en cours à ce sujet ». « C’est beaucoup trop tôt », a-t-il dit à des journalistes, corrigeant les propos tenus par un haut responsable gouvernemental dans la matinée. « Pour l’instant l’important est de s’assurer qu’il s’agit d’un tournant dans le bon sens », a ajouté M. Starmer depuis Ryad, où il est en visite.
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