Saar menace de quitter la coalition faute de pouvoir s’exprimer davantage sur la guerre
Lors de la première réunion des factions de son parti Tikva Hadasha après sa rupture avec HaMahane HaMamlahti, le député Gideon Saar a critiqué les progrès du gouvernement à Gaza et a déclaré qu’il ne pouvait pas rester dans la coalition s’il n’avait pas plus d’influence sur le cours de la guerre.
« Nous croyons aux objectifs ambitieux fixés par le cabinet de sécurité pour la guerre. Ils sont ambitieux, comme je l’ai dit, mais ils sont réalisables », déclare l’ancien haut responsable du Likud. « Malheureusement, la cadence des progrès militaires, la cadence de la pression militaire a diminué au cours des derniers mois » et a eu des répercussions sur le conflit avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le nord du pays.
« Sur la scène internationale également, le temps qui passe ne nous aide pas, c’est le moins que l’on puisse dire », poursuit-il, affirmant que si « la patience est de rigueur dans l’opération […], nous devons agir plus rapidement, avec plus de forces, nous devons augmenter la pression militaire sur le [groupe terroriste palestinien du] Hamas ».
« Au cours de la première semaine de la guerre, j’ai donné la priorité à la mise en place du gouvernement d’urgence plutôt qu’à ma participation au cabinet restreint [de guerre] », mais « nous n’avons plus ce privilège », insiste-t-il, qualifiant sa rupture avec le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, « d’occasion d’essayer d’influencer un changement dans la direction de la guerre et de faire entendre notre voix ».
« Nous avons rejoint le gouvernement auquel nous nous opposions uniquement à cause de la guerre et uniquement pour influencer la question de la guerre. Si nous ne pouvons pas le faire, nous ne pouvons pas faire partie du gouvernement. »
« Quoi qu’il en soit, nous agirons par responsabilité nationale et par volonté d’atteindre les objectifs de la guerre. »
Lorsqu’on lui a demandé s’il était actuellement en pourparlers avec l’ancien Premier ministre Naftali Bennett au sujet d’un quelconque avenir politique commun, Saar a répondu que ce n’était pas le cas.
En annonçant son départ de HaMahane HaMamlahti la semaine dernière, Saar avait exigé d’être nommé membre du cabinet de guerre.