Londres : Des graffitis « Gaza » devant une bibliothèque spécialisée dans la Shoah
Une série d'institutions et de sites juifs du monde entier ont été vandalisés à l'aide de messages antisémites, propalestiniens et anti-israéliens
JTA — Un graffiti peint à la bombe, « Gaza », a été écrit sur le mur d’une bibliothèque – qui fait aussi office de centre de recherche – sur la Shoah de Londres. C’est le dernier d’une série d’actes de vandalisme pro-palestinien survenus dans des institutions et sur des sites juifs du monde entier.
Ce sont les employés de la librairie Wiener sur la Shoah qui ont découvert l’inscription, jeudi matin, sur un panneau fixé sur le portail situé à l’extérieur du bâtiment. C’est la plus ancienne bibliothèque et le plus vieux centre de recherche consacrés au génocide juif dans le monde.
Le centre remplacera ce panneau, a dit le directeur de l’institution, Toby Simpson, à Jewish News.
« Utiliser l’ignorance comme arme contre une institution d’enseignement est stupide et ce n’est pas une bonne chose. S’en prendre à Israël en visant une institution de la Shoah est une action qui n’a du sens que pour les antisémites et leurs complices », a commenté Simpson. « La prolifération de la haine antisémite, dans le climat actuel, est quelque chose qui devrait nous inquiéter gravement, tous autant que nous sommes ».
La veille, mercredi, un mur du cimetière juif de Vienne a été profané à l’aide d’une croix gammée et du mot « Hitler », et quelqu’un a mis le feu à la salle de cérémonie du cimetière, selon le Jewish Chronicle. Les pompiers ont éteint le sinistre. Le chancelier autrichien Karl Nehammer a dit en réponse à cet incident que « l’antisémitisme n’a aucune place dans notre société et doit être combattu à l’aide de tous les moyens juridiques et politiques nécessaires ».
Mardi, le Centre culturel Sholem Aleichem, à New York City, a été vandalisé – les mots « Libérez la Palestine » ont été peints à la bombe près de la porte. C’est un centre culturel yiddish dans le Bronx qui loue aussi des espaces au centre médical Montefiore. Ce sont les employés de ce dernier qui ont découvert l’inscription, a précisé le New York Post.
« Écrire ‘Libérez la Palestine’ ou n’importe quel autre slogan sur une institution juive est à l’évidence une attaque contre la communauté juive », a indiqué Jeffrey Dinowitz, membre de l’assemblée de l’état de New York et représentant du Bronx, dans une déclaration. « Toutefois, le fait d’écrire sur le centre culturel Sholem Aleichem du Bronx les mots ‘Libérez la Palestine’ n’est pas seulement une expression d’antisionisme ; il y a aussi des connotations antisémites là-dedans ».
Des graffitis pro-palestiniens ont aussi été découverts au Canter’s Deli, une épicerie juive de Los Angeles qui avait ouvert ses portes en 1931. « Combien de morts au nom de de la cupidité ? » et d’autres slogans ont été trouvés sous une fresque montrant la vie juive à Los Angeles. La police a ouvert une enquête pour crime de haine suite à cet incident.
Et la semaine dernière, un graffiti où était écrit « Libérez la Palestine jusqu’à Gaza » a été peint à la bombe sur un mur situé aux abords d’un lycée du quartier juif de Squirrel Hill, à Pittsburgh, a signalé le Pittsburgh Jewish Chronicle. Un graffiti découvert peu avant le cinquième anniversaire de la fusillade dans une synagogue qui avait eu lieu dans ce quartier et qui avait été la pire attaque antisémite de toute l’Histoire des États-Unis. De multiples panneaux pro-israéliens ont aussi été vandalisés dans le quartier. Le principal du lycée a déclaré que l’inscription était « blessante et clivante ».