L’ONU demande l’accès au port d’Ashdod pour acheminer l’aide à Gaza
L'accès à ce port "est absolument nécessaire pour les agences humanitaires", ont souligné les responsables du PAM, de l'OMS et de l'Unicef
Trois agences des Nations unies ont demandé lundi à Israël d’autoriser l’accès à son port d’Ashdod pour acheminer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza où les Palestiniens souffrent d’une importante insécurité alimentaire.
L’accès à ce port « est absolument nécessaire pour les agences humanitaires », ont souligné les responsables du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué conjoint.
L’accès au port d’Ashdod, situé à environ 40 km au nord de la bande de Gaza, « permettrait d’acheminer des quantités d’aide bien plus importantes, puis de les envoyer directement par camion vers les régions du nord de Gaza, durement touchées, que peu de convois ont réussi à atteindre », estiment les trois agences.
« L’ouverture du port d’Ashdod réduirait le temps nécessaire au transport de la nourriture vers les habitants de Gaza depuis le nord », avait déclaré à l’AFP la directrice régionale du PAM pour le Moyen-Orient, Corinne Fleischer, au début du mois.
« Presque tous les Palestiniens de Gaza sautent des repas tous les jours et de nombreux adultes se sacrifient pour que les enfants puissent manger », déplorent les trois agences qui rappellent que seuls deux postes-frontières permettent actuellement l’acheminement de l’aide.
La guerre entre Israël et le Hamas a déclenché une catastrophe humanitaire pour les quelque 2,4 millions d’habitants de Gaza, qui luttent pour obtenir de la nourriture, de l’eau, du carburant et des soins médicaux.
En décembre, Israël a approuvé l’acheminement temporaire de l’aide à Gaza via son poste frontalier sud de Kerem Shalom, ouvrant ainsi une nouvelle route d’approvisionnement après des semaines de pression, en plus du terminal de Rafah, à la frontière égyptienne.