L’ultimatum de Kakhol lavan à Edelstein
Les responsables du parti de centre-gauche affirment que le président de la Knesset a eu plusieurs jours pour agir comme un homme d'État, mais qu'il "traîne la patte"
De hauts responsables du parti Kakhol lavan ont lancé un ultimatum à l’adresse du président de la Knesset, Yuli Edelstein, lui donnant jusqu’à lundi pour convoquer le plénum afin de voter sur la formation d’une commission de la Knesset pour débattre de la demande d’immunité du Premier ministre Benjamin Netanyahu, ou bien ils le remplaceront, selon le site Ynet.
Ces responsables affirment qu’Edelstein a eu plusieurs jours pour agir comme un homme d’État, mais qu’il « traîne la patte ».
Une semaine après que le conseiller juridique de la Knesset a donné son feu vert à la commission en période électorale, ils estiment qu’il est temps de prendre une décision.
Lundi, les membres de la commission des Arrangements de la Knesset ont voté à 16 voix contre 5 en faveur de la création de la commission et de sa constitution. Mais un second vote doit également avoir lieu en séance plénière de la Knesset, ouverte aux 120 députés, dont une majorité – et la formation Yisrael Beytenu d’Avidgor Liberman de manière plus cruciale – a d’ores et déjà déclaré soutenir la mise en place de la commission.
Le bureau d’Edelstein a confirmé avoir reçu, mardi matin, un courrier signé par les factions représentant une majorité à la Knesset et lui demandant d’autoriser la tenue d’une séance plénière « mercredi, dans les meilleurs délais, de manière à ce que nous puissions faire avancer ce processus démocratique ».
Toutefois, a fait savoir la Treizième chaîne, le forum de chefs de partis représentant Shas, YaHadout HaTorah, HaBayit HaYehudi, l’Union nationale et HaYamin HaHadash, ont écrit une lettre à Edelstein lui demandant de bloquer le vote en plénière.
Si elle est formée, la commission de la Knesset devrait débattre et potentiellement voter la requête d’immunité de Netanyahu dans les prochaines semaines, peut-être même dans les prochains jours, bien avant le jour du scrutin, le 2 mars.
Le Premier ministre et ses partisans ont estimé que la commission de la Knesset ne pouvait pas être formée en raison du caractère transitoire du gouvernement israélien, et également à cause du manque du temps avant les élections, ce qui met en doute la capacité de la commission à réfléchir à la requête d’immunité de manière appropriée.
Dimanche, le conseiller juridique de la Knesset, Eyal Yinon, a jugé qu’Edelstein n’avait pas le droit d’empêcher une plénière de mettre en place une commission de la chambre – qui n’est habituellement pas convoquée dans le cadre d’un gouvernement transitoire.
L’intéressé a expliqué être en désaccord avec l’avis juridique rendu par Yimon, tout en ajoutant qu’il s’y soumettrait.