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Mort de James Caan, star du « Parrain » et de « Misery », à 82 ans

Né à New York, dans le quartier du Bronx, en 1940, au sein d'une famille de Juifs immigrés d'Allemagne, James Caan avait démarré sa carrière par de petits rôles à Hollywood

James Caan assiste à l'événement Hallmark Summer TCA 2016 le 27 juillet 2016 à Beverly Hills, en Californie. (Crédit : Richard Shotwell/Invision/AP, File)
James Caan assiste à l'événement Hallmark Summer TCA 2016 le 27 juillet 2016 à Beverly Hills, en Californie. (Crédit : Richard Shotwell/Invision/AP, File)

Il avait incarné l’un des fils Corleone dans le mythique « Parrain », et un écrivain séquestré dans l’angoissant « Misery » : l’acteur américain James Caan est mort à 82 ans après une longue carrière où il a joué pour les plus grands réalisateurs.

« C’est avec une grande tristesse que nous vous informons du décès de Jimmy le soir du (mercredi) 6 juillet », a déclaré sa famille dans un tweet posté sur le compte de Caan. Son manageur, Matt DelPiano, a confirmé la nouvelle à l’AFP.

Né à New York, dans le quartier du Bronx, en 1940, au sein d’une famille de Juifs immigrés d’Allemagne, James Caan avait démarré sa carrière par de petits rôles à Hollywood dans les années 60, notamment dans « Irma La Douce » de Billy Wilder (1963), ou « Les gens de la pluie », de Francis Ford Coppola (1969).

Trois ans plus tard, le grand réalisateur américain va lui donner l’un de ses rôles les plus célèbres, dans le premier volet de la trilogie « Le Parrain », saga épique sur la mafia italo-américaine qui a marqué l’histoire du cinéma et célébré cette année ses 50 ans.

James Caan y incarne Sonny Corleone, le fils aîné de « don » Vito Corleone (Marlon Brando) et son assassinat brutal sous une pluie de balles à un poste de péage est devenu l’un des moments les plus marquants du film. Le rôle lui avait valu une nomination aux Oscars.

« Vieil ami »

« Je continue à penser que si j’avais eu la monnaie ce jour-là, j’aurais pu devenir beaucoup plus riche », avait-il plaisanté des années plus tard, en allusion à sa mort au péage pendant qu’il attendait sa monnaie. « Si j’avais su qu’ils allaient tourner ‘Le Parrain 2’ (dans lequel il a eu un petit rôle pour un flash-back), j’aurais refusé de mourir », avait-il ironisé, jugeant que ce film avait été une « bénédiction » pour lui.

« Jimmy était quelqu’un qui a fait partie de ma vie plus longtemps et plus étroitement que toute autre figure du cinéma que j’ai jamais connue », a réagi Francis Ford Coppola, saluant dans une déclaration à l’AFP son « vieil ami » et « l’une des personnes les plus drôles que j’aie jamais connues ».

Comme un écho à ce rôle dans « Le Parrain », James Caan avait été convoqué une première fois comme témoin en 1985 à un procès de mafieux à New York, parce qu’il avait connu l’un des accusés, membre de la famille Colombo, dans son enfance. Puis, il avait témoigné, toujours à New York, en 1992 dans un autre procès, où il s’était présenté comme le meilleur ami d’un membre réputé de la famille mafieuse Bonanno encore sur le banc des accusés.

Prolifique

Après « Le Parrain », sa carrière s’était poursuivie avec des rôles dans d’autres films restés des classiques, comme « Rollerball » (1975), du nom de ce sport violent pratiqué dans une société futuriste, ou « Le Solitaire » (1981) de Michael Mann.

L’un de ses autres grands rôles lui est offert dans « Misery » (1990), un huis clos éprouvant, adapté du roman de Stephen King. Il y incarne magistralement l’écrivain Paul Sheldon, séquestré dans les montagnes du Colorado par une fan diabolique jouée par Kathy Bates.

« Ses films étaient les meilleurs des meilleurs », lui a rendu hommage dans un tweet l’acteur et scénariste new-yorkais Adam Sandler. « Je l’aimais beaucoup. J’ai toujours voulu être comme lui. Je suis si heureux de l’avoir connu. Je n’ai jamais cessé de rire quand j’étais avec cet homme », a-t-il ajouté.

Acteur prolifique, qui avait joué dans plusieurs dizaines de films sur six décennies, dont « The Yards » de James Gray (2000), « City of Ghosts » de Matt Dillon (2002), ou qui avait prêté sa voix dans « Tempête de boulettes géantes » (2009), James Caan avait été marié quatre fois et avait cinq enfants.

James Caan et son entourage en visite dans le Gush Etzion, en 2016. (Autorisation : Or Gefen)

Lors d’une visite en Israël en 2016, il avait visité les implantations juives de Cisjordanie et exhorté Israël à ne pas revenir à ses lignes d’avant 1967. « Les demandes européennes et américaines de retour aux frontières de 1967 ne sont pas sensées, et je m’oppose fermement à ces demandes », avait-il déclaré.

Il est retourné en Israël pour filmer « Holy Lands » en 2019, dans lequel il a joué un cardiologue juif à la retraite qui déménage en Israël pour élever des cochons à Nazareth.

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