Nasrallah ravi car Israël a connu son « pire jour » et est sur la « voie de la disparition »
Selon le chef du Hezbollah, l'État juif était autrefois considéré comme une puissance régionale, mais son "assurance s'est détériorée" en raison de la crise de la refonte

Le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah s’est réjoui qu’Israël soit sur la « voie de la disparition », après que l’adoption de la première loi du paquet de réformes controversées a secoué le pays lundi.
« Israël était autrefois considéré comme une puissance régionale qui ne pouvait être battue, et les pays de la région acceptaient sa menace comme un fait inéluctable », a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours télévisé prononcé le septième jour de Muharram, le premier mois du calendrier islamique, à quelques jours de la grande fête chiite de l’Achoura, selon les médias.
Il a ajouté que « sa confiance, sa conscience et son assurance se sont détériorées jusqu’à la crise qu’elle connaît aujourd’hui ».
Nasrallah, dont le pays est embourbé depuis des années dans un chaos politique dévastateur et a connu ses propres manifestations, a qualifié ce lundi de « pire » jour pour Israël depuis la création de l’État.
« Ce jour, en particulier, est le pire de l’histoire de l’entité [Israël], comme le disent certains de ses membres. C’est ce qui la met sur la voie de l’effondrement, de la fragmentation et de la disparition, si Dieu le veut », a-t-il estimé.
Le gouvernement a promulgué lundi sa loi mettant fin à l’usage par les tribunaux du « caractère raisonnable » pour réexaminer les décisions des hommes politiques sur la base de leur « caractère raisonnable », malgré des manifestations de masse soutenues, l’opposition de nombreuses personnalités issues du monde judiciaire, de la sécurité, de l’économie et de la vie publique, et le fait que plus de 10 000 réservistes de Tsahal ont déclaré qu’ils allaient suspendre leur service volontaire en guise de protestation – sans compter le désarroi à maintes reprises exprimé par la Maison Blanche.

Le chaos a éclaté dans les rues après le vote, la police, particulièrement brutale, se heurtant à des milliers de manifestants qui bloquaient les principaux axes routiers à Tel Aviv, Jérusalem et dans tout le pays.
De nombreux observateurs et membres de l’opposition ont déploré que la question ait divisé la société d’une manière qui sera difficile à surmonter. De hauts responsables militaires ont quant à eux précisé que les dommages causés à Tsahal nécessiteront de nombreuses années pour être réparés.
Les tensions à la frontière entre Israël et le Liban se sont récemment aggravées après que le Hezbollah a installé deux tentes en territoire israélien.
Depuis le début du mois de juin, Israël cherche à les faire retirer. Elles sont placées au nord de la frontière internationalement reconnue, dans la région contestée du mont Dov, également connue sous le nom de « Fermes de Chebaa ». L’une des tentes a été enlevée après qu’Israël a envoyé un message au Hezbollah le menaçant d’une confrontation armée s’il n’enlevait pas l’avant-poste dans les plus brefs délais.
Mais il y a deux semaines, Nasrallah a déclaré que l’autre tente resterait en place et a menacé d’attaquer Israël s’il tentait de l’enlever.
« Israël n’osera pas faire un pas sur le territoire [contre la tente], car il sait ce qui se passera », a déclaré Nasrallah à l’occasion du 17e anniversaire de la deuxième guerre du Liban entre Israël et son voisin du nord. « Si la tente est touchée, nous ne resterons pas silencieux. »
« Les jeunes de la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes] ont reçu l’ordre d’agir en cas d’attaque israélienne contre la tente », a-t-il ajouté.
La zone du mont Dov, où les tentes ont été dressées, a été prise à la Syrie par Israël lors de la guerre des Six Jours, en 1967, puis officiellement annexée en même temps que le plateau du Golan et le village de Ghajar. Le gouvernement libanais affirme que la région appartient au Liban.
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Alors qu’Israël et le Liban ont récemment conclu d’âpres négociations pour délimiter une frontière maritime, les ennemis n’ont jamais négocié de frontière terrestre, ce qui donne lieu à des escarmouches occasionnelles le long de la ligne de cessez-le-feu qui forme la frontière de facto.
Cette ligne, connue sous le nom de « Ligne bleue », est marquée par des barils bleus le long de la frontière et se situe à plusieurs mètres de la clôture israélienne dans certaines zones, qui est entièrement construite sur le territoire israélien.