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Netanyahu : les enquêtes policières à mon sujet sont fondées sur un “amas de mensonges”

Le Premier ministre a également défendu son appel au père d’Azaria et déclaré que lui et Obama avaient plus d’accords que de désaccords

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant un entretien avec la Deuxième chaîne, le 24 septembre 2016. (Crédit : capture d'écran Deuxième chaîne)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant un entretien avec la Deuxième chaîne, le 24 septembre 2016. (Crédit : capture d'écran Deuxième chaîne)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’enquête policière sur ses affaires était basée sur un « amas de mensonges » et n’aboutirait « à rien ».

Pendant un entretien avec la Deuxième chaîne diffusé samedi soir, et dont des extraits ont été publiés avant, il a été demandé au Premier ministre pourquoi pensait-il être l’objet de plusieurs enquêtes policières en cours sur de possibles malversations de sa part.

« Je n’en ai aucune idée. Aucune idée, a-t-il déclaré. Il y a eu plusieurs tentatives visant à accumuler des mensonges pour [la police]. Et je dis à nouveau ce que j’ai déjà dit plusieurs fois, et vous verrez que ce sera ainsi : cela n’aboutira à rien, parce qu’il n’y a rien. »

Le Premier ministre a également défendu son appel de soutien en mars dernier au père d’un soldat israélien qui est actuellement jugé pour avoir abattu un terroriste palestinien neutralisé à Hébron.

Elor Azaria, soldat israélien jugé pour homicide, et son père Charlie, devant la Cour militaire de Jaffa, le 6 juillet 2016. (Crédit : Flash90)
Elor Azaria, soldat israélien jugé pour homicide, et son père Charlie, devant la Cour militaire de Jaffa, le 6 juillet 2016. (Crédit : Flash90)

Netanyahu, dont la conversation avec Charlie Azaria fin mars avait été jugée inappropriée par certains, puisque les juges ne s’étaient pas encore prononcés sur l’affaire d’Elor, le fils d’Azaria, a déclaré à la Deuxième chaîne qu’il n’avait aucun regret sur le sujet.

« Vous savez ce que je lui ai dit ? Mot pour mot : faites confiance à l’armée israélienne, au chef d’Etat-major, à nos commandants, à nos soldats et à notre système judiciaire. »

Netanyahu a ajouté qu’il a « appelé beaucoup de parents en détresse dont les enfants étaient tombés [au combat] ou déclarés disparus […] et ici [aussi] nous avons une question de grande détresse pour les Israéliens, je veux que vous compreniez cela. »

Azaria a été accusé d’homicide après avoir été filmé en train de tirer à la tête sur Abdel Fattah al-Sharif, attaquant palestinien, le 24 mars dernier, près de 15 minutes après que Sharif a été blessé par balles par des soldats alors qu’il essayait de les poignarder à Hébron.

La soldat a témoigné en juillet, et déclaré qu’il craignait qu’al-Sharif n’ait des explosifs sur lui. Les procureurs ont remis en doute sa version.

Un soldat israélien chargeant son arme avant de sembler tirer à la tête sur un assaillant palestinien au sol, apparemment désarmé, à la suite d'une attaque au couteau à Hébron, le 24 mars 2016. (Crédit : capture d'écran B'TSelem)
Un soldat israélien chargeant son arme avant de sembler tirer à la tête sur un assaillant palestinien au sol, apparemment désarmé, à la suite d’une attaque au couteau à Hébron, le 24 mars 2016. (Crédit : capture d’écran B’TSelem)

La mort d’al-Sharif a fait les gros titres dans le monde entier, et le procès qui a suivi a déclenché beaucoup de controverses et enflammé les tensions politiques en Israël, les partisans d’extrême-droite d’Azaria et certains politiciens accusant l’armée et la Défense d’avoir abandonné l’un des siens.

« Il y a un nombre incroyable de parents qui voient leurs enfants, soldats et soldates, qui sont dans une situation presque impossible, a déclaré Netanyahu. D’une part, ils doivent se défendre, et de l’autre c’est un problème, de ne pas avoir la main lourde sur la gâchette. Et ce n’est pas facile. »

Netanyahu a déclaré avoir tiré de sa propre expérience d’officier de l’unité de commando d’élite Sayeret Matkal pour comprendre le dilemme des soldats.

« J’ai été dans cette situation. J’ai fait face à plusieurs cas dans lesquels nous avons affronté ou presque l’ennemi. J’ai dû décider quand tirer et quand ne pas tirer. Ce n’était pas facile pour un officier de Sayeret Matkal, et je pense que ce n’est facile pour aucun soldat. »

« Donc cette déclaration, laissez l’armée décider, n’était pas correcte uniquement pour ce père, mais pour tous les pères et mères. »

« J’ai apprécié toutes mes rencontres avec Obama »

Netanyahu a également déclaré samedi qu’il avait apprécié toutes ses rencontres avec le président américain Barack Obama ces sept dernières années, affirmant que les deux hommes avaient plus d’accords que de désaccords, deux jours après ce qui était probablement la dernière rencontre entre les deux dirigeants pendant la présidence d’Obama.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le président américain Barack Obama au Lotte New York Palace Hotel, le 21 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Le premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le président américain Barack Obama au Lotte New York Palace Hotel, le 21 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

« Contrairement à ce que l’on pense, j’ai toujours apprécié chacune des 17 rencontres », a déclaré Netanyahu à la Deuxième chaîne.

« Pendant certaines, nous avons été en désaccord. Pendant la plupart, nous avons été d’accord. Et j’ai particulièrement apprécié cette rencontre parce qu’elle a eu lieu après la signature » du récent accord d’aide militaire américaine, a-t-il déclaré, parlant de l’accord comme d’un « moment important pour l’Etat d’Israël et les relations israélo-américaines. »

Netanyahu a déclaré que les deux hommes n’avaient pas discuté de la possibilité que les Etats-Unis puissent soutenir une initiative pour faire avancer le processus de paix pendant les derniers mois du mandat du président, comme un soutien à une résolution de l’ONU défavorable à Israël, sans se coordonner avec Israël.

« En avons-nous parlé ? La réponse est non. Est-ce que j’espère qu’il ne le fasse pas ? La réponse est oui », a-t-il déclaré. Il a exprimé sa confiance au dirigeant américain, notant que « la seule fois où Obama a apposé son veto à une résolution de l’ONU, c’était une résolution anti-israélienne en 2011. »

« Je ne peux qu’espérer que cette politique cohérente d’Obama sera maintenue jusqu’à la fin de son mandat », a déclaré Netanyahu.

De hauts responsables de l’administration Obama ont déclaré que pendant la rencontre, le président avait abordé les « profondes préoccupations américaines » devant la construction dans les implantations, qui érode les perspectives de paix. Netanyahu a remis en cause cette notion, a déclaré un responsable, ajoutant que les deux dirigeants n’avaient pas « masqué » leurs différences.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'adresse à la 71e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, au siège de l'ONU à New York, le 22 septembre 2016. (Crédits : AFP/Jewel Samad)
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’adresse à la 71e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, au siège de l’ONU à New York, le 22 septembre 2016. (Crédits : AFP/Jewel Samad)

Le Premier ministre a déclaré à la Deuxième chaîne que la direction palestinienne était « prise au piège interne dans lequel ils se sont jetés », répétant sa position selon laquelle c’est le refus palestinien de reconnaitre l’Etat juif qui est le principal obstacle à la paix.

« Ils ont créé tant de propagande contre l’Etat d’Israël qu’il est difficile pour eux de faire les changements [nécessaires] », a-t-il déclaré.

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