Netanyahu sera à l’étranger lors des commémorations de la mort de Peres
Rivlin, Kissinger et Blair seront les invités d’honneur des commémorations du premier anniversaire du décès du 9e président d’Israël
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu va manquer les évènements de commémoration du décès de l’ancien président Shimon Peres la semaine prochaine, car il sera en Amérique latine.
Le président Reuven Rivlin, l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair vont prononcer les discours d’hommage des évènements marquant la première année du décès de l’ancien président.
Peres, le neuvième président d’Israël, est mort le 28 septembre 2016, à l’âge de 93 ans.
A partir de mercredi, sa famille et l’Etat d’Israël organisent une série de commémorations auxquelles assisteront des responsables, des hommes d’affaires israéliens ainsi que des dignitaires étrangers.
Netanyahu part dimanche soir pour l’Argentine. Mercredi, il sera en Colombie puis au Mexique, avant de se rendre à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies et un rendez-vous avec le président américain Donald Trump. Il sera le premier Premier ministre israélien en exercice à se rendre en Amérique latine, et a affirmé que sa visite était une « révolution ».
Mercredi matin, Rivlin ouvrira les commémorations avec un discours pendant la conférence « Leadership et Innovation » dédié à la mémoire de son prédécesseur.
John Chambers, le président de Cisco Systems Executive, Gil Shwed, le directeur exécutif de Check Point Software Technologies Ltd., Nicola Mendelshon, vice-président de Facebook International et d’autres seront également présents à cette conférence, a annoncé jeudi le Centre Peres pour la Paix et l’Innovation.
« Les dirigeants des entreprises mondiales viennent en Israël pour rendre hommage à la mémoire du président Peres et pour faire avancer son initiative emblématique, le Centre d’innovation israélienne, qui devrait ouvrir en 2018 », a annoncé le Centre dans un communiqué.
Ce même jour, Kissinger, lui aussi lauréat du Nobel de la Paix, doit s’exprimer lors d’un évènement au Centre Peres de Jaffa, où seront présents des « responsables de la sécurité, la famille Peres et des amis proches, ainsi que des invités d’honneur venus d’Israël et de l’étranger », selon le Centre.
Le jeudi 14 septembre, Rivlin et Blair seront présents à la cérémonie publique officielle en hommage à Peres au mont Herzl de Jérusalem, où il est enterré dans le carré des Grands dirigeants de la Nation. Pendant l’évènement, des politiciens israéliens rencontreront des enfants des écoles de Kfar Saba et de Rosh Haayin qui portent le nom de Peres.
« Dans le cadre des évènements de commémoration, une exposition de photographies sera présentée à l’entrée du Centre Peres, et montrera des photographies de Shimon Peres prises par ses amis proches, Yosef Avi Yair ‘Juha’ Engel, qui a travaillé pendant plus de dix ans avec le président Peres », a annoncé le Centre Peres.
Né en 1923 dans ce qui est aujourd’hui la Biélorussie, Peres a été le huitième Premier ministre d’Israël, entre septembre 1984 et octobre 1986, puis entre novembre 1995 et juin 1996, juste après l’assassinat de son plus grand rival, devenu son allié, Yitzhak Rabin. En 2007, il est devenu le neuvième président d’Israël.
Peres a été député pendant près d’un demi-siècle, entre 1959 et 2007, et a détenu quasiment tous les portefeuilles gouvernementaux. En 1994, il a reçu le prix Nobel de la Paix avec le leader palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre Rabin.
Quand il est mort, deux semaines après un accident vasculaire cérébral, des dirigeants du monde entier sont arrivés en Israël pour un dernier adieu au plus vieux chef d’état du monde. Barack Obama, alors président des Etats-Unis, Bill Clinton, le Prince Charles, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et des dizaines d’autres dirigeants du monde entier ont assisté à ses obsèques le 30 septembre 2016.
Les mémoires de Peres, intitulées Aucun rêve n’est impossible , sont publiées en français le 7 septembre, aux éditions Baker Street.