Olaf Scholz se dit opposé à un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza
Le chancelier allemand préconise plutôt des "pauses humanitaires" ; l'UE dénonce l'utilisation de boucliers humains par le Hamas
Le chancelier allemand s’est dit dimanche opposé à un cessez-le-feu « immédiat » dans la bande de Gaza, alors que les appels en ce sens se multiplient dans le monde à la suite à la guerre déclenchée par l’assaut meurtrier du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre.
« J’admets volontiers que je ne pense pas que les appels à un cessez-le-feu immédiat ou à une longue pause – ce qui reviendrait quasiment au même – soient justes, car cela signifierait au bout du compte qu’Israël laisse au Hamas la possibilité de récupérer et de se procurer de nouveaux missiles », a déclaré Olaf Scholz lors d’un débat organisé par un quotidien régional allemand, Heilbronner Stimme.
Il a en revanche plaidé pour des « pauses humanitaires ».
Cinq semaines après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les appels en faveur d’un cessez-le-feu dans la guerre opposant l’Etat hébreu au groupe terroriste a ne cessent de croître.
En s’y opposant, le chancelier allemand prend le contrepied de nombreux pays arabes et du président turc, qu’il doit recevoir la semaine prochaine à Berlin.
Recep Tayyip Erdogan a jugé dimanche « vital pour nous d’obtenir un cessez-le-feu » et exhorté « l’Occident » à faire pression en ce sens sur Israël.
Olaf Scholz se démarque aussi d’Emmanuel Macron, qui a exhorté vendredi Israël à mettre fin à ses bombardements pour épargner les civils à Gaza et qui entend « œuvrer » en vue d’un cessez-le feu pour « protéger tous les civils qui n’ont rien à voir avec les terroristes ».
Dimanche également, l’Union européenne a condamné « l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains » dans la bande de Gaza, tout en appelant Israël à une « retenue maximale » afin de protéger les civils dans la guerre en cours.
L’appel a été lancé alors que les forces israéliennes menaient des combats acharnés avec des hommes armés dans le nord de la bande de Gaza, aux alentours de l’hôpital Shifa, le plus grand établissement médical de Gaza. Israël affirme que le principal centre de commandement du Hamas est situé dans des tunnels sous l’hôpital Shifa.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu’au moins 11 078 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du groupe terroriste islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts, des civils dans leur majorité.
Les bilans des morts publiés par le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Israël affirme avoir tué quelque 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur du pays le 7 octobre et après cette date.