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ONU : l’Iran dénonce la suspension « inacceptable » de son droit de vote

Téhéran a vu son droit de vote suspendu en raison d'arriérés, qu'il impute aux sanctions américaines à son égard et qui privent l'Iran d'un accès au système financier international

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le 15 février 2020. (Crédit : AP Photo / Jens Meyer)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le 15 février 2020. (Crédit : AP Photo / Jens Meyer)

L’Iran a dénoncé jeudi la décision selon lui « fondamentalement viciée et inacceptable » des Nations unies de le priver de son droit de vote à l’Assemblée générale de l’ONU.

La République islamique a vu son droit de vote suspendu en janvier en vertu de l’article 19 de la Charte des Nations unies prévoyant une telle privation temporaire pour tout pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.

Téhéran fait valoir que ses arriérés à l’ONU sont le résultat des sanctions financières américaines à son égard, rétablies en 2018 par l’ancien président Donald Trump et qui privent l’Iran d’un accès au système financier international.

Dans une lettre au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres publiée sur son compte Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif écrit que son pays « rejette » cette suspension.

« Cette décision est fondamentalement viciée (et) totalement inacceptable (…) puisque l’incapacité de l’Iran à honorer ses obligations financières vis-à-vis des Nations unies est la conséquence directe » des sanctions américaines, et donc « totalement indépendante de (la) volonté » de l’Iran, poursuit-il.

M. Zarif exhorte la direction des Nations unies à « rester fidèle à l’objet et aux principes de la Charte des Nations unies et à s’abstenir de toute décision trahissant le principe de l’égalité souveraine des Etats et nuisant au multilatéralisme ».

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, à l’ouverture du sommet de la COP24 à Katowice, en Pologne, le 3 décembre 2018. (Crédit : Janek SKARZYNSKI/AFP)

Dans une lettre adressée le 28 mai au président de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Guterres indique que cinq pays membres sont actuellement privés du droit de vote aux termes de l’article 19 de la Charte et que l’Iran doit régler quelque 16,2 millions de dollars pour sortir de cette procédure.

Néanmoins, écrit M. Guterres, l’Assemblée générale peut autoriser un pays tombant sous le coup de l’article 19 à voter « si elle constate que l’incapacité à payer est due à des conditions indépendantes de la volonté de l’Etat membre ».

« Discussions très approfondies »

« Nous avons des discussions très approfondies avec la République islamique pour leur permettre de régler leur dû », a déclaré Stéphane Dujarric, le porte-parole des Nations unies, lors de son point presse quotidien en réponse à une question sur la situation de l’Iran.

« Ce n’est pas faute d’essayer de notre côté ou du leur (…) mais ce pays est sous le coup d’un certain nombre de sanctions bilatérales qui rendent les choses assez compliquées », a ajouté M. Dujarric.

Quant à la décision d’autoriser le vote d’un Etat membre tombant sous le coup de la « procédure mécanique » prévue à l’article 19, elle est du ressort « des Etats membres », a-t-il dit

Le rétablissement de sanctions économiques américaines contre l’Iran est la conséquence de la décision de M. Trump de dénoncer unilatéralement en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans plus tôt à Vienne et validé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le président américain Donald Trump signe un document rétablissant les sanctions contre l’Iran après avoir annoncé le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien, dans la salle de réception diplomatique de la Maison Blanche à Washington, DC, le 8 mai 2018. (PHOTO AFP / SAUL LOEB)

En riposte, l’Iran s’est affranchi depuis 2019 de la plupart des limites à son programme nucléaire controversé qu’il avait acceptées à Vienne en échange d’un allègement des sanctions internationales le visant.

Joe Biden, qui a succédé à M. Trump à la tête des Etats-Unis en janvier, dit vouloir réintégrer son pays à ce pacte.

Des négociations ont commencé dans la capitale autrichienne en avril. Au cœur des débats : la levée des sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018 en échange du retour de Téhéran au respect plein et entier de l’accord.

Un nouveau cycle de ces discussions doit débuter la semaine prochaine.

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