Plaintes en Suisse contre le président israélien
Le groupe "Legal Action Against Crimes Against Humanity" demande l'ouverture d'une enquête pénale en Suisse en parallèle aux accusations de génocide portées par Pretoria devant la CIJ
Des plaintes pénales ont été déposées en Suisse contre le président israélien Isaac Herzog qui se trouvait jeudi au Forum économique mondial (WEF) à Davos, rapporte l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) confirmait ainsi une information donnée jeudi soir par l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
Les personnes ayant déposé les plaintes ont elles publié un communiqué, obtenu par l’AFP et intitulé « Legal Action Against Crimes Against Humanity ».
Il y est indiqué que « plusieurs personnes », dont les noms ne sont pas donnés, ont déposé ces plaintes, auprès du MPC, du procureur cantonal de Bâle-Ville ainsi qu’auprès des polices cantonales de Bâle-Ville, Berne et Zurich.
Le MPC a indiqué que « les plaintes pénales sont maintenant examinées selon la procédure habituelle » et il a expliqué être « en contact » avec le ministère suisse des Affaires étrangères « afin d’examiner la question de l’immunité » du président israélien.
Dans leur communiqué, les personnes ayant déposé les plaintes affirment que l’immunité peut, « dans certaines circonstances », être levée lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité, et elles estiment que « ces conditions sont remplies dans le cas présent ».
Elles indiquent également avoir demandé la mise en place d’une « procédure pénale approfondie » en Suisse contre le président israélien pour « génocide et crimes contre l’humanité », en parallèle aux accusations de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, portées par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
Une audience se déroule depuis le 11 janvier devant la plus haute juridiction des Nations unies, dont le siège est à La Haye, que Pretoria a saisie le mois dernier, arguant qu’Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l’Holocauste.
L’Afrique du Sud souhaite que les juges enjoignent à Israël d’arrêter « immédiatement » la campagne militaire déclenchée dans la bande de Gaza après l’attaque sans précédent perpétrée par le groupe terroriste islamiste du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait environ 1 140 morts.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l’attaque, dont une centaine ont été libérées à la faveur d’une trêve fin novembre.
On estime que 132 otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages avaient été libérées avant cela et une soldate avait été secourue. Les corps de huit otages ont également été récupérés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique le mois dernier. Une autre personne est portée disparue depuis le 7 octobre. L’armée israélienne a confirmé la mort de 27 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza.
Israël a réagi à l’attaque du 7 octobre en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 24 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 9 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.