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Plan de paix: Un chef d’implantation à Washington déplore un accord « horrible »

Après avoir rencontré Netanyahu sur le plan de paix, David Elhayani indique que le Premier ministre tente de vendre un Etat palestinien "qui ne sera pas vraiment un Etat"

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Des chefs d'implantations rencontrent le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara à la Blair House à Washington, le 27 janvier 2020. (Autorisation)
Des chefs d'implantations rencontrent le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara à la Blair House à Washington, le 27 janvier 2020. (Autorisation)

Informant les chefs d’implantations de ses entretiens avec le président américain Donald Trump concernant le plan de paix de la Maison Blanche, le Premier ministre a tenté de leur faire apprécier l’idée d’un Etat palestinien qui serait fortement limité, ont indiqué mardi au Times of Israel plusieurs de ces responsables présents lors de la rencontre avec le Premier ministre.

« Il a essayé de nous vendre l’idée qu’il ne s’agirait pas véritablement d’un Etat palestinien », a déclaré le chef de l’organisation-cadre du conseil de Yesha David Elhayani, qui est également le président du conseil régional de la stratégique Vallée du Jourdain.

L’administration Trump dévoilera son plan de paix à midi, heure de Washington, mais d’innombrables informations parues dans les médias ces derniers jours ont prétendu révéler les détails de cet accord qui est très largement considéré comme l’offre la plus généreuse – d’un point de vue israélien – jamais présentée par une administration américaine dans le conflit.

Un chef d’implantation qui s’était exprimé la semaine dernière auprès du Times of Israel avait déclaré que « l’accord du siècle » approuverait la souveraineté israélienne sur toutes les implantations de Cisjordanie.

Netanyahu a néanmoins fait savoir aux responsables d’implantations, lundi soir, que l’accord comprendrait probablement l’établissement d’un Etat palestinien sur 70 % environ de la Cisjordanie. Une entité qui serait toutefois démilitarisée, qui n’aurait pas le contrôle sur ses frontières et qui serait largement non-contigüe.

Le président américain Donald Trump serre la main du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, le 27 janvier 2020 (Crédit : AP Photo/ Evan Vucci)

Un argument écarté d’un revers de main par Elhayani. « Qui sommes-nous pour dire à une entité souveraine de ne pas avoir une armée ou de ne pas avoir un aéroport ? », a-t-il clamé.

Netanyahu avait invité David Elhayani, chef du conseil de Yesha, du président du conseil local d’Efrat, Oded Revivi, du conseil régional de Binyamin, Yisrael Gantz, et du conseil régional du Gush Etzion, Shlomo Neeman, à se joindre à lui lors de son voyage à Washington pour obtenir des informations en temps réel sur le contenu de la proposition de paix de la Maison Blanche.

Les chefs d’implantations ont également reçu des informations sur le plan de paix de la part d’un haut-responsable américain, a précisé Elhayani.

Le maire de la vallée du Jourdain s’est entretenu avec le Times of Israel à 3 heures du matin heure locale, disant qu’il ne réussissait pas à dormir parce qu’il s’inquiétait du plan qu’il a qualifié « d’horrible pour les implantations ».

Elhayani a supposé que la Jordanie contraindrait l’Autorité palestinienne à accepter cette proposition.

« Il y a beaucoup d’argent offert ici », a-t-il ajouté.

L’avant-poste de Mevoot Yeriho, dans la vallée du Jourdain, en 2017 (Capture d’écran /YouTube)

Neeman a fait part d’inquiétudes similaires. Il a reconnu que l’Etat offert aux Palestiniens serait assorti d’un nombre de mises en garde significatives mais il a qualifié la proposition « d’extrêmement risquée ».

De plus, il a clamé qu’il serait préférable d’attendre pour annexer certaines parties de la Cisjordanie et de s’opposer au plan de Trump si l’accepter revenait à convenir de la création d’un Etat palestinien.

« C’est quelque chose dont il sera impossible de revenir, alors qu’on pourra toujours élargir la souveraineté sur les implantations dans un an ou deux », a confié Neeman au Times of Israel.

« Nous ne sommes pas revenus de 2000 ans d’exil pour accepter un Etat palestinien. Nous ne sommes pas prêts à payer ce prix pour gagner la souveraineté sur les implantations », a-t-il conclu.

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