Pongsathorn Khunsri, 25 ans : Ce Thaïlandais voulait construire une maison à sa mère
Assassiné par des terroristes du Hamas, dans le kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023

Pongsathorn « Green » Khunsri, 25 ans, était un ouvrier agricole originaire de la province de Nakhon Ratchasima, dans le nord-est de la Thaïlande. Il a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Reïm.
Pongsathorn se trouvait au kibboutz Reïm, non loin de la frontière avec Gaza, où il travaillait comme ouvrier agricole, lorsque l’assaut du Hamas a commencé. Avec ses collègues, il s’est dirigé vers l’abri anti-bombes voisin lorsque les sirènes d’alerte ont retenti, comme on leur avait appris à le faire dans de telles situations.
En entendant des voix à l’extérieur, ils ont supposé que c’étaient des soldats de l’armée israélienne qui venaient les secourir. Le groupe de six hommes est donc sorti de l’abri, se retrouvant nez à nez avec une dizaine de terroristes du Hamas.
Ils ont abattu Pongsathorn et son collègue Kiattisak Patee sur place et ont pris les quatre autres en otage.
« Nous avons crié « Thaïlande, Thaïlande » », a raconté à Reuters Anucha Angkaew, qui a été kidnappé puis libéré.
« Mais ils s’en fichaient. »
Le corps de Pongsathorn a été rapatrié par avion le 20 octobre afin d’être enterré en Thaïlande. Sa cérémonie de crémation a eu lieu le 21 octobre. Il laisse derrière lui sa mère et deux frères et sœurs.
Sa mère, Surangkhana, a raconté au Bangkok Post qu’elle était « sous le choc et sans voix en apprenant la nouvelle ».
« J’ai espéré un miracle. J’ai espéré qu’il rentre à la maison sain et sauf. Malheureusement, il n’y a pas eu de miracle », a-t-elle déploré.
Elle a expliqué que son fils travaillait dans une ferme israélienne depuis un an, dans l’espoir de gagner plus d’argent et de lui construire une nouvelle maison.
« Je n’aurais jamais imaginé que mon fils mourrait ainsi dans un pays lointain. Beaucoup de Thaïlandais y ont travaillé, mais pourquoi mon fils a-t-il été enlevé et tué ? », a-t-elle déclaré.
S’adressant à un autre organe de presse local, Surangkhana a décrit son fils comme « une personne de bonne humeur, bruyante et impétueuse mais sincère. Ses amis l’aiment ».
Elle a expliqué qu’il travaillait en Israël pour lui offrir une vie meilleure.
« Mais si j’avais eu le choix, j’aurais préféré mourir de faim et que mon enfant rentre à la maison vivant. »
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