Premier anniversaire de la reconnaissance de Jérusalem au mur Occidental
"Il ne peut pas y avoir de meilleur endroit pour célébrer cette décision", a dit David Friedman qui, initiative rare, a accepté d'être rejoint par Netanyahu dans la Vieille Ville
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
L’ambassadeur américain en Israël David Friedman s’est rendu jeudi à une cérémonie d’allumage de bougies au mur Occidental à l’occasion du tout premier anniversaire de la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, disant qu’il n’y avait pas « de meilleur endroit » pour célébrer cette « décision historique ».
Friedman a été rejoint à cette occasion et en l’honneur de la cinquième nuit de Hanoukka par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans ce qui a pu être considéré comme une reconnaissance tacite de la souveraineté israélienne sur le site contesté.
Au début de son discours, Friedman a noté que c’était la première fois qu’il se rendait au mur Occidental en compagnie de Netanyahu, expliquant que c’était peut-être même la toute première fois que le Premier ministre israélien se rendait sur le site religieux sensible en compagnie d’un responsable américain.
« J’espère que c’est la première de nombreuses autres occasions », a-t-il commenté.
Le mur Occidental – le lieu de prière le plus saint des Juifs – est situé dans la Vieille ville de Jérusalem que la communauté internationale ne reconnaît pas comme territoire souverain israélien. Les dignitaires étrangers acceptent donc très rarement d’être accompagnés par des responsables israéliens quand ils se rendent sur le site.
Le 6 décembre 2017, Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, mais il a souligné qu’il ne prenait pas position sur les « limites spécifiques de la souveraineté israélienne à Jérusalem, ou sur la résolution des frontières controversées ».
Les responsables de l’administration ont depuis annoncé qu’ils ne pouvaient pas imaginer que le mur Occidental ne revienne pas à l’Etat juif dans un futur accord de paix.
« Il n’y a pas de meilleur endroit et il n’y a pas de meilleur moment pour célébrer l’anniversaire de la décision historique prise par le président Trump qu’ici, au mur Occidental, à l’occasion de cette fête de Hanoukka », a dit Friedman.
The right place at the right time! A true blessing to light the Menora with @IsraeliPM at the #Kotel, just meters from where the miracle of #Chanukah occurred 2200 years ago, on the one year anniversary of President Trump's historic recognition of #Jerusalem as Israel's capital. pic.twitter.com/zl9WKXIs5Y
— Ambassador Jack Lew (@USAmbIsrael) December 6, 2018
« A quelques mètres seulement de ce lieu où nous nous tenons maintenant, il y a environ 2 200 ans, des patriotes Juifs avaient repris le saint Temple aux Grecs syriens, qui avaient brutalement réprimé les Juifs en les empêchant d’observer leurs pratiques religieuses sur le lieu qui était le plus saint pour eux », a-t-il expliqué, racontant l’origine de la fête. « Et aujourd’hui, nous nous réjouissons de l’action courageuse du président », a ajouté Friedman.
Sous la souveraineté israélienne, « Jérusalem est devenu – et peut-être pour la première fois dans sa longue histoire – une ville ouverte où toutes les religions peuvent se livrer à leur culte en paix », a-t-il poursuivi.
La déclaration de Trump à Jérusalem a été « la victoire politique la plus significative et la plus éclatante depuis la reconnaissance de l’Etat d’Israël par Harry Truman, le 14 mai 2018 », a déclaré l’envoyé.
« En seulement un an, nous avons vu comment la décision courageuse du président a résonné dans le monde entier, comment le respect pour Israël et les Etats-Unis a grandi et prospéré », a-t-il continué.
« Le monde a compris jusqu’où irait l’Amérique pour défendre ses alliés, à quelle point elle ne cédait pas face à ses ennemis et à quel point elle avait dorénavant renoncé à une politique empreinte de ‘pensée magique’, préférant suivre une politique seulement basée sur la réalité factuelle ».
De nombreux pays regardent maintenant Israël « avec un œil différent », a-t-il déclaré, se référant aux nouvelles alliances diplomatiques et stratégiques qui émergent en Afrique, en Asie, en Amérique du sud et au Moyen-Orient.
S’exprimant après Friedman, Netanyahu a remercié Trump pour sa « décision historique » de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et pour le fervent soutien apporté à l’Etat juif par l’administration.
« Il est impossible de faire avancer la paix sur la base de mensonges et toute politique basée sur les mensonges finira par s’échouer sur les digues de la réalité », a-t-il dit.
« Le président Trump, dans un mouvement courageux et réel, a reconnu ce qui, nous le savons, a existé ici non seulement depuis l’époque des Macchabées mais également depuis l’époque du roi David, il y a 800 ans », a-t-il ajouté.
« Dans la reconnaissance de Jérusalem, de notre patrimoine et du lien que n’entretiennent ensemble aucun autre peuple, aucune autre ville, le président Trump a simplement dit la vérité. Et la vérité est la base de tout, c’est la base pour la paix », a affirmé Netanyahu.
Le 14 mai, les Etats-Unis ont transféré leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, une initiative à laquelle s’est opposée une écrasante majorité de pays.
Le Guatemala et le Paraguay ont également relocalisé leurs ambassades dans la capitale même si ce dernier a depuis réinstallé sa mission à Tel Aviv. D’autres pays – comme l’Australie, le Brésil, et la République tchèque – ont publiquement évoqué l’idée de transférer leurs ambassades à Jérusalem, une idée qui n’a pas encore été menée à son terme pour le moment.