Procureur général : « pas d’obstacle à la nomination du chef de la police »
Mandelblit a estimé que le processus pouvait avancer, malgré la note de police comprenant des déclarations compromettantes sur les candidats

Le procureur général Avichai Mandelblit a établi vendredi qu’il n’y avait aucun obstacle légal empêchant de poursuivre le processus de nomination du prochain chef de la police israélienne, après avoir examiné un document émanant de la police qui aurait contenu des informations sensibles et « embarrassantes » concernant deux des candidats.
Ce document qui, selon la chaîne israélienne Hadashot et le journal Haaretz, aurait été fourni à Mandelblit par le chef de la police sortant Roni Alsheich, aurait détaillé les comportements problématiques du candidat actuellement favori Yoram Halevi, actuel chef de la police de Jérusalem, relatifs à un test au détecteur de mensonges auquel il a été soumis au mois de mars.
Il contenait aussi des informations sur un deuxième candidat, Moshe Edri, directeur général du ministère de la Sécurité intérieure qui dirige le district de Tel Aviv.
Cette note a été élaborée par la conseillère juridique de la police, Ayelet Elisher. Les forces de l’ordre ont indiqué qu’elle avait été transmise à Mandelblit conformément à la loi.

Toutefois, le procureur général a déterminé que les informations n’imposaient pas le report du processus de nomination et qu’il n’y avait aucune entrave légale à la désignation de l’un des candidats.
Un haut responsable du service juridique a indiqué à Hadashot que le document contenait des informations qui ne s’apparentaient qu’à des « bavardages et à des on-dit ».
Alsheich doit terminer son mandat au mois de décembre. Le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a été sollicité afin de donner à une sde contrôle le nom de son candidat favori pour succéder au chef de la police jeudi au plus tard, mais la date a été reportée à cause du document. Il devrait maintenant faire avancer la nomination.
Erdan a examiné trois candidatures pour la fonction : Halevi, Edri et le chef actuel de la police de Tel Aviv, David Bitan.

Le processus de nomination a déjà rencontré plusieurs obstacles.
La Haute cour de justice, au mois de septembre, a ordonné un gel de toutes les procédures entreprises par la commission de quatre personnes chargée de contrôler les candidats aux postes à responsabilité dans les services publics en raison de conflits d’intérêts possibles de deux de ses membres. Ces derniers ont démissionné et ils ont été remplacés, permettant la reprise des processus de désignation des prochains chefs de police et chef d’Etat-major.
Au mois de septembre également, des informations parues dans les médias ontt émergé, faisant savoir que Halevi a offert une performance médiocre lors du test au détecteur de mensonges auquel doivent se soumettre tous les candidats. Les fuites ont fait naître des rumeurs affirmant qu’Alsheich cherchait à torpiller la candidature de Halevi, des bruits de couloir fermement démentis par ce dernier.