Qatargate : Le rédacteur en chef du Jerusalem Post assigné à résidence 5 jours
Zvika Klein est soupçonné d'avoir des liens illicites avec un agent étranger

Zvika Klein, le rédacteur en chef du Jerusalem Post, a été libéré et assigné à résidence pendant cinq jours après avoir été interrogé mercredi. Il est soupçonné d’avoir des liens illicites avec un agent étranger.
Selon la chaîne N12, Klein a déclaré aux enquêteurs que ses liens avec des responsables qataris avaient été forgés dans le cadre de son travail au Jerusalem Post. Le journal a organisé une conférence à laquelle un diplomate qatari était invité. Par la suite, il s’est rendu au Qatar afin d’interviewer des responsables qataris dans le cadre de son travail journalistique, a déclaré Klein aux enquêteurs.
Mercredi, le député du Likud Amit Halevi a demandé une audience parlementaire « urgente » pour discuter de « l’arrestation du rédacteur en chef d’un grand journal en Israël », faisant référence à Klein.
Dans une lettre adressée à Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit), président de la commission de la Constitution, de la loi et de la justice de la Knesset, Halevi a qualifié l’arrestation de « grave affaire » et a fait valoir qu’il était impératif que les forces de l’ordre « vérifient soigneusement que l’arrestation est bien le résultat d’infractions pénales qui ne sont pas couvertes par la liberté de la presse ».
Sans prétendre connaître tous les détails de l’affaire, Halevi a écrit qu’il semblait que le téléphone de Klein avait été « saisi sans mandat », un acte grave qui, selon lui, n’avait pas suscité de tollé de la part des médias israéliens.
Il est du devoir des législateurs « de surveiller et de s’assurer que les organes chargés de l’application de la loi agissent légalement » lorsqu’ils enquêtent sur des journalistes, a insisté Halevi.
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a publié une déclaration sur X dénonçant la détention de Klein, qu’il a qualifiée de « tremblement de terre dans une démocratie ».
Une source policière a déclaré à Haaretz que les forces de l’ordre avaient obtenu l’autorisation nécessaire du bureau du procureur de l’État pour interroger Klein, comme l’exige une enquête sur des journalistes.
Mercredi également, Shirit Avitan Cohen, du journal Israel Hayom, a déclaré qu’elle avait été convoquée par l’unité des crimes graves Lahav 433 pour un interrogatoire jeudi.
« Existe-t-il encore une immunité journalistique en Israël en 2025 ? », a-t-elle écrit sur X. « Nous le saurons bientôt. »