Rowling cite Dumbledore pour défendre son opposition au boycott d’Israël
Le directeur de Poudlard pense que « certains canaux de communication devraient rester ouverts », écrit l'auteure d'Harry Potter
J.K. Rowling a défendu son opposition au boycott culturel d’Israël avec une analogie avec sa série de livres « Harry Potter ».
Rowling – dont les livres « Harry Potter » se sont vendus à plus de 400 millions d’exemplaires et ont été adaptés en films, considérée comme la série de films ayant connue le deuxième plus gros succès de tous les temps – a utilisé le personnage d’Albus Dumbledore, le directeur de l’école de sorcellerie de Poudlard dans la saga, pour défendre sa position morale sur la nécessité du dialogue et de l’engagement culturel avec Israël.
« Dumbledore est un universitaire et il croit que certains canaux de communication doivent toujours rester ouverts », a écrit Rowling aujourd’hui sur TwitLonger, un site Web qui permet de partager des messages plus longs sur Twitter.
Elle a fait référence à un moment dans « Harry Potter et les Reliques de la Mort », le dernier livre de sa série, quand Dumbledore a choisi de rencontrer Severus Rogue, un mystérieux professeur à Poudlard, sur une colline à un moment du livre où la loyauté de Rogue repose n’est pas claire.
« Au moment où il répond à l’appel de Rogue, il ne peut pas savoir si Rogue ne va pas essayer de le tuer… Et pourtant, Dumbledore se rend à la colline », a écrit Rowling.
Elle a souligné que Dumbledore a choisi de rencontrer et de parler à Rogue tout simplement parce que c’était la bonne chose à faire.
Dumbledore, conclut-elle, est le « cœur moral des livres. Il ne considère pas que toutes les armes sont égales et il était prêt, toujours, à aller à la colline ».
Les commentaires de Rowling étaient une riposte aux nombreux messages publiés sur les médias sociaux critiquant son engagement dans la lettre ouverte pour le dialogue culturel avec Israël. Beaucoup de tweets et de messages Facebook ont utilisé les personnages, le langage et l’histoire de la série « Harry Potter » pour critiquer sa décision.
« Mes rêves sur la bataille de Poudlard ont toujours eu les sionistes comme Mangemorts, et Harry et ses pairs comme les Palestiniens », a écrit une jeune femme palestinienne sur Facebook, dont le post a été maintenant partagé plus de 6 000 fois. « Pouvez-vous imaginer asseoir Hermione et Bellatrix ensemble, après que Bellatrix a torturé Hermione, et tenter de régler les choses ? ».
La jeune femme faisait allusion à l’affirmation de la lettre ouverte que « le dialogue ouvert et l’interaction fait la promotion d’une plus grande compréhension et d’une acceptation mutuelle », qui, soutient la lettre est le meilleur chemin vers la paix grâce à la solution à deux Etats.
Sur TwitLonger, Rowling a fait valoir que le boycott ne ferait rien pour influencer le gouvernement israélien, qui contrôle les politiques du pays. Elle a ajouté que « rompre le contact avec la communauté académique et culturelle d’Israël signifie refuser de dialoguer avec certains des Israéliens qui sont les plus pro-palestiniens et les plus critiques du gouvernement d’Israël ».
Dans un message publié sur TwitLonger précédemment, publié lundi, Rowling a écrit qu’elle n’avait « jamais entendu parler d’un boycott culturel mettant fin à un conflit sanglant et prolongé », ajoutant qu’elle « a déploré le plus les actions de [Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu au bureau ».