Saar recommande Gali Baharav-Miara au poste de procureur général
La nomination de l'ancienne procureure du district de Tel Aviv doit encore être approuvée ; si elle remplace Avichai Mandelblit, elle sera la première femme à occuper ce poste
Le ministre de la Justice Gideon Saar a recommandé lundi que Gali Baharav-Miara prenne le poste de prochain procureur-général pour succéder à Avichai Mandelblit.
La nomination de l’ancienne procureure du district de Tel Aviv pour les affaires civiles est soumise à l’approbation du cabinet, qui devrait intervenir la semaine prochaine. Elle serait la première femme à occuper ce poste.
« Il est de mon devoir et de ma responsabilité de trouver le meilleur candidat pour ce poste d’une importance déterminante pour le système judiciaire – et c’est une responsabilité que j’ai l’intention de remplir avec cette nomination », a déclaré Saar dans un communiqué lundi.
« Il est tout indiqué de nommer une femme à ce poste pour la première fois dans l’histoire du pays. Mais je suggère de nommer l’avocate Baharav-Miara non pas pour cette raison, mais parce qu’elle est la meilleure, la plus expérimentée, la plus digne candidate, et qu’elle possède l’expérience professionnelle et managériale la plus riche et la plus impressionnante. »

Dimanche, la course au remplacement de Mandelblit est entrée dans sa dernière ligne droite, la commission de recherche chargée de trouver un nouveau procureur-général ayant annoncé les noms des trois derniers candidats.
Les deux autres candidats étaient Roi Scheindorf, l’actuel procureur-général adjoint pour le droit international, et le conseiller juridique du ministère de la défense, Itai Ofir.
Certains analystes ont été surpris que Raz Nizri, l’actuel procureur-général adjoint pour les affaires constitutionnelles, soit exclu.
Le mandat de six ans de Mandelblit prend fin lundi soir, et le procureur général Amit Aisman assurera l’intérim jusqu’à l’entrée en fonction de son remplaçant permanent.

Lors d’une réunion d’adieu au cabinet, dimanche, Mandelblit s’en est pris de manière à peine voilée à l’homme qui l’a nommé et qu’il a jugé pour corruption – l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui, au cours des dernières années de son mandat, a attaqué à plusieurs reprises la police, les procureurs de l’État et le système judiciaire.
« Certains ont essayé de présenter le tort [qu’ils ont cherché à causer] à l’État de droit comme une démarche idéologique, sous le prétexte de la ‘gouvernance' », a-t-il déclaré. « Mais à maintes reprises, nous avons vu que ce qui se cachait réellement derrière ces démarches était le désir de faire avancer des intérêts personnels, portant gravement atteinte au principe de loyauté à l’égard du public. »
Le remplaçant de Mandelblit devra s’occuper de plusieurs affaires très médiatisées. Il s’agit notamment de la question de savoir où se trouvent des cadeaux d’État offerts à Netanyahu et que l’ancien Premier ministre a été sommé de restituer, d’un cadeau de 20 000 dollars offert par un milliardaire australien à l’ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, et du harcèlement présumé du témoin public Shlomo Filber par deux assistants de Netanyahu.
La nouvelle personne nommée devra également déterminer si et comment poursuivre les négociations sur une négociation de peine pour Netanyahu, qui est jugé dans trois affaires de corruption et dont les avocats ont négocié avec Mandelblit – apparemment proche d’un accord – ces dernières semaines.