Sergent-major Yonadav Levenstein, 23 ans : Mort 2 mois après son mariage
Mort au combat contre le Hamas, dans le nord de Gaza, le 3 novembre dernier
Le sergent Yonadav Raz Levenstein, 23 ans, soldat de l’unité de reconnaissance de la brigade Givati, a été tué alors en combattant le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, le 3 novembre dernier.
Fils d’immigrants canadiens élevé à Maale Adumim, il vivait à Jérusalem. Il a été tué deux mois seulement après son mariage avec Hadar.
Yonadav a été inhumé le 5 novembre sur le mont Herzl à Jérusalem. Il laisse dans la peine sa femme, Hadar, sa mère Leora et ses cinq frères et sœurs aînés, Merav, Elnatan, Atara, Tzahala et Avital. Il a été précédé dans la mort par son père, Michael.
L’imposante stature de Yonadav et sa barbe rousse très caractéristique lui avaient valu son surnom de « viking ». Il avait rencontré son épouse, Hadar, à l’époque où tous deux travaillaient sur les fouilles archéologiques de la Cité de David, avant l’armée – il avait d’ailleurs dû se battre pour y parvenir après avoir eu des ennuis pendant ses années de lycée.
Engagé à l’âge de 21 ans, Yonadav avait fait son chemin jusqu’à la brigade Givati. Le 7 octobre, son unité a été appelée sur les lignes de front, où elle a combattu le Hamas dans le kibboutz Nir Oz. Des semaines plus tard, elle était l’une des premières à entrer dans Gaza au tout début de l’offensive terrestre.
Le 24 octobre, Yonadav avait fait passer un message à sa jeune épouse grâce au site d’information Walla, en prenant le micro alors qu’il était stationné sur une base dans le sud pour lui dire : « Bonjour, ici Yonadav Levenstein de Jérusalem, je veux dire bonjour à ma femme, Hadar – je t’aime énormément. »
Yonadav avait beaucoup de hobbies, à commencer par la musique – piano, guitare et harmonica -, le basket-ball, l’histoire, la randonnée et les voyages.
Pour leur première sortie tous les deux, Hadar et Yonadav avaient parcouru le sentier d’Israël et ils avaient le projet de partir en voyage à l’étranger pour leur lune de miel, une fois qu’il serait démobilisé.
Lors de ses funérailles, sa mère, Leora, a rappelé qu’il était le cadet d’une fratrie de six en disant : « Tu étais devenu un garçon, puis un adolescent et enfin un homme indépendant, intelligent, opiniâtre, fort et travailleur – toujours avec ce sourire incroyablement chaleureux et doux, le plus doux du monde, et le plus grand cœur aussi ».
Trois ans plus tôt, a-t-elle rappelé, lorsque le père de Yonadav était « sur son lit de mort, il avait pris soin de te dire à quel point il était fier de toi pour le chemin que tu t’étais tracé. Il était fier de ton travail dans les fouilles de la Cité de David, où tu avais pu utiliser ton impressionnante force physique et conjuguer ton amour de l’histoire juive et ta profonde compréhension et connaissance dans tous les domaines liés au patrimoine du peuple juif. »
Et c’est là, a-t-elle précisé, qu’il a rencontré Hadar, « Quel choix sage et mature tu as fait lorsque tu as décidé qu’elle serait ta partenaire de vie… Vous formiez un si beau couple, uni par un amour unique : vous étiez parfaitement complémentaires, dans une harmonie divine. »
Au journal Makor Rishon, Hadar a parlé de son mari comme d’un « viking géant avec l’âme d’un enfant ».
« Il parlait beaucoup, de choses fascinantes, toujours avec mesure », se souvient-elle de leurs débuts ensemble à la Cité de David.
« Yonadav aimait vraiment la Terre d’Israël et son histoire, et il savait tellement de choses… Il était autodidacte, il avait appris à jouer du piano, de la guitare, de l’harmonica, c’était un musicien super talentueux. Quand nous rendions visite à sa mère, il la prenait dans ses bras et s’installait immédiatement pour jouer des morceaux, avec moi à ses côtés – ça me manque. »
S’engager à un âge un peu plus avancé, a-t-elle dit, en avait fait un grand frère et une figure de leader pour nombre de ses compagnons d’armes, qui sont venus présenter leurs condoléances pendant la shiva.
« Dans la vie comme à l’armée, pour tout ce qui était compliqué, il était le premier », a-t-elle déclaré. « Ils savaient qu’ils avaient quelqu’un sur qui compter, et que ce quelqu’un était là pour bien faire son travail. »