Sgt. Uriel Segal, 19 ans : Un soldat Golani d’une « tranquillité trompeuse »
Tué en combattant des terroristes du Hamas, à proximité de l'avant-poste militaire de Kissufim, le 7 octobre 2023
Le sergent Uriel Segal, 19 ans, soldat du 51e bataillon de la Brigade Golani, originaire de Petah Tikva, a été tué en combattant des terroristes palestiniens du Hamas, à proximité de l’avant-poste militaire de Kissufim, le 7 octobre 2023.
Uriel et 17 autres soldats s’étaient retranchés au milieu de la pagaille de l’avant-poste, menant des combats acharnés contre les terroristes qui tentaient d’envahir l’avant-poste de Kissufim, quand ceux-ci ont commencé à lancer des grenades sur les soldats. Uriel a récupéré les grenades et les a renvoyées sur les terroristes, une par une, et ce avant qu’elles n’explosent.
Les terroristes ont finalement lancé une charge puissante à l’intérieur de l’abri, tuant Uriel et plusieurs de ses amis, dont le major Raz Peretz, le sergent-chef Or Asto et le sergent-chef Teshager Taka.
Uriel a été enterré à Petah Tikva le 10 octobre 2023. Il laisse derrière lui ses parents, Naama et Adi Avraham, et ses frères, Netanel et Yaakov.
Depuis son plus jeune âge, Uriel rêvait de servir dans la Brigade Golani, après avoir entendu les récits des batailles et de la bravoure de la brigade par son grand-père, a raconté sa mère, Naama, au journal Makor Rishon. Il a ensuite rejoint la yeshiva AMIT, mais a rejeté les demandes de ses amis de reporter son engagement dans l’armée pour les rejoindre dans leurs études supérieures, et a été ravi d’avoir été sélectionné pour intégrer Golani, selon un de ses amis.
Lorsqu’il était lycéen, il a également visité la Pologne et en est revenu avec une vision renouvelée et profonde de sa contribution à l’histoire juive, a déclaré sa mère. Deuxième d’une fratrie de trois, Uriel était « pris en sandwich entre [ses] deux frères ». Il est né la cinquième nuit de Hanoukka, « nous avons donc décidé de l’appeler Uriel, qui symbolise la lumière et la joie », a ajouté Naama.
« Le fait qu’il ait donné sa vie pour la sainteté de notre peuple et de notre Terre atténue notre douleur », a-t-elle souligné.
« À la maison et à la yeshiva, nous lui avons inculqué ces valeurs et il a grandi en aimant et en donnant, et c’est ainsi qu’il s’est comporté dans ses derniers instants. »
Avant qu’il ne s’engage dans l’armée, son frère Yaakov lui a demandé ce qui se passerait s’il tombait au combat.
« Si je tombe au combat, je veux que ce soit pour défendre ma patrie et pour ceux qui l’ont fait avant moi et qui le feront après moi », a-t-il répondu, a rapporté Yaakov dans l’éloge funèbre de son frère.
« Uriel était toujours joyeux et désireux d’aider, sans considération de religion, de race ou de sexe. C’est ainsi que je me souviendrai toujours de lui », a-t-il ajouté.
« Dès son plus jeune âge, il était évident qu’il était un véritable ami », a raconté aux médias locaux Hadas Shamir, professeur à la yeshiva AMIT.
« Tous ceux que nous rencontrons nous disent quel ami sincère et bien-aimé il était et combien il savait écouter […] même lorsqu’il sortait avec des amis le vendredi soir, il se rendait toujours à la prière du Shabbat, le samedi matin. »
Le rabbin Nitzan Berger, directeur de la yeshiva, a fait la connaissance d’Uriel lors de son voyage en Pologne, en classe de Terminale.
« Ce fut sans aucun doute un voyage très important pour Uriel », a-t-il raconté à Makor Rishon.
« Il a confirmé sa vraie nature. Uriel était d’une tranquillité trompeuse. Souvent, on voit des gens calmes et on pense qu’ils n’ont rien à dire, mais c’était tout à fait différent avec Uriel. Quelque chose d’important pouvait soudainement l’animer et on voyait qu’il avait quelque chose à dire, un feu intérieur qui n’était pas toujours perceptible. En entendant ses parents, j’ai compris qu’il tenait cela d’eux. »
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