Israël en guerre - Jour 350

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Opinion

Sous Netanyahu, Israël est en danger existentiel

Face au régime iranien génocidaire et à ses mandataires, la nouvelle obsession de Netanyahu pour le corridor de Philadelphi risque la vie des otages et, à terme, l'avenir de notre pays

David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors d'une conférence de presse, à Jérusalem, le 2 septembre 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP/Pool)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors d'une conférence de presse, à Jérusalem, le 2 septembre 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP/Pool)

Qui l’eût cru ?

Qui aurait cru que le Premier ministre israélien fabriquerait une exigence injustifiée, et la présenterait comme existentielle, pour torpiller un accord qui pourrait conduire à la libération des otages retenus depuis près d’un an par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza ? Et ce, par crainte que les extrémistes avec lesquels il a formé son gouvernement, et qui sont par ailleurs résolus à plonger Israël dans une guerre régionale, ne lui fassent perdre le pouvoir.

C’est pourtant exactement ce qu’il est en train de faire, si l’on en croit le ministre israélien de la Défense, les chefs de la sécurité, le chef de l’opposition et deux anciens chefs d’état-major de Tsahal qui ont siégé dans le cabinet de guerre avec Netanyahu.

Il est vrai que négocier un accord sur les otages avec les extrémistes islamiques génocidaires qui ont massacré près de 1 200 personnes dans le sud d’Israël en octobre dernier est une tâche épouvantable, mais il s’agit néanmoins d’une nécessité nationale. Le Hamas utilise au maximum la marge de manœuvre qu’il s’est offerte au moyen de la prise d’otages pour exiger la libération des prisons israéliennes d’un nombre incroyable d’assassins de masse, afin qu’ils puissent non seulement survivre, mais aussi renaître et reprendre les massacres. De l’aveu même de Netanyahu, Israël a tenté de combiner la pression militaire sur le Hamas avec la diplomatie pour obtenir des conditions acceptables et sauver la vie de ses citoyens kidnappés.

Depuis plusieurs semaines, les négociateurs israéliens – David Barnea, chef du Mossad, et Ronen Bar, chef du Shin Bet – n’ont de cesse de répéter à Netanyahu que le moment est venu de conclure un accord, sur la base d’une proposition approuvée par Netanyahu lui-même à la fin du mois de mai. Que le Hamas a été suffisamment affaibli militairement pour accepter, au moins potentiellement, de libérer une trentaine d’otages vivants dans la première phase de 42 jours de l’accord, et peut-être tous les autres otages, vivants et morts, dans les phases ultérieures. Que l’organisation terroriste de Yahya Sinwar a renoncé à exiger d’Israël qu’il s’engage à mettre fin immédiatement et définitivement à la guerre et à retirer toutes ses forces de la bande de Gaza. Que le temps presse. Que les otages sont en danger permanent, car le Hamas a donné l’ordre à leurs ravisseurs de les tuer au moindre signe d’approche de Tsahal.

Et qu’a fait Netanyahu ? Il a imposé de nouvelles conditions, exigeant notamment qu’Israël maintienne ses troupes dans le corridor Philadelphi – l’étroite bande de 14 kilomètres qui sépare Gaza de l’Égypte – pendant cette première phase de 42 jours de l’accord. Un nouveau document de « clarification » israélien a été rédigé et transmis à contrecœur par les négociateurs israéliens aux médiateurs américain, qatari et égyptien, puis au Hamas, qui l’a rejeté.

Les négociateurs israéliens ont averti Netanyahu qu’il risquait de faire capoter l’accord et, par conséquent, de condamner les otages. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a rejeté la prétendue nécessité de prolonger de six semaines le contrôle sur le couloir de Philadelphi. Tsahal a clairement indiqué qu’elle pourrait reprendre la frontière assez rapidement si nécessaire, et qu’il existait d’autres types de déploiement et de mécanismes pour empêcher le Hamas de profiter de l’absence temporaire de Tsahal pour introduire plus d’armes en contrebande. En outre, les médiateurs ont précisé que toute tentative du Hamas de reprendre la contrebande d’armes constituerait une violation de l’accord et légitimerait donc la reprise des combats par Israël.

Et malgré cela, Netanyahu a persisté et signé. La semaine dernière, sans aucun avertissement préalable, il a demandé à son cabinet de Sécurité – qui comprend les suprémacistes juifs d’extrême droite Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, le ministre de la Justice Yariv Levin (dont les efforts pour imposer des contraintes radicales au système judiciaire israélien déchiraient le pays avant le pogrom du Hamas l’année dernière , et une poignée d’autres ministres du Likud terrifiés à l’idée de défier Netanyahu – d’approuver son document de « clarification » en tant que politique officielle du gouvernement. Ils l’ont fait par 8 voix contre 1, Gallant étant le seul à voter contre et Ben Gvir s’est abstenu parce qu’il s’oppose à toute réduction des effectifs israéliens le long de la route Philadelphie.

Une fois encore, tout accord avec le Hamas implique par définition des concessions presque insoutenables, rendues nécessaires par l’obligation de rapatrier les otages qui ont été abandonnés par les dirigeants politiques et militaires le 7 octobre. Tous les Israéliens et tous ceux qui se soucient d’Israël sont préoccupés, à juste titre, par la remise en liberté d’assassins qui ont promis de tuer à nouveau, et par l’impulsion incroyablement dangereuse donnée au Hamas en Cisjordanie. Tous voudraient s’assurer qu’aucun accord ne permettra la renaissance stratégique du Hamas à Gaza.  Tous se rappellent qu’Israël – sous Netanyahu – a libéré 1 027 prisonniers sécuritaires pour obtenir la libération d’un seul soldat israélien en 2011, et que l’un de ces 1 027 prisonniers n’était autre que Yahya Sinwar.

Cette combinaison de six photos non datées des otages, en haut à gauche, Hersh Goldberg-Polin, Ori Danino, Eden Yerushalmi ; en bas à gauche, Almog Sarusi, Alexander Lubnov, et Carmel Gat. (Crédit : Forum des familles des otages et disparus via AP)

Cependant, dans son discours à la nation lundi soir, Netanyahu n’a abordé aucune de ces questions. Quelques jours après l’exécution de sang-froid par leurs ravisseurs du Hamas de six otages israéliens qui avaient réussi à survivre pendant près de 11 mois, et dans un climat de profonde anxiété nationale face à l’impossibilité de les secourir et de crainte pour la vie de ceux qui continuent d’être opprimés dans les tunnels du Hamas, le Premier ministre a consacré presque tout son temps à ce qu’il dit être une nécessité existentielle pour Israël, à savoir, le maintien du contrôle du corridor de Philadelphi.

Le soir même où les parents des derniers otages encore en vie à Gaza l’accusaient de jouer à la « roulette russe » avec la vie de leurs proches et s’auto-proclamaient des « familles endeuillées en attente », Netanyahu a affirmé : « Nous ne nous retirerons pas. Le corridor de Philadelphie est d’une importance capitale… Ce corridor est différent de tous les autres corridors et lieux. Il est central et décisif pour tout notre avenir ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu se tient devant une carte de la bande de Gaza – il est ecrit en hébreu sur l’écran « Gaza après le désengagement, tuyau d’oxygène du Hamas » – et.explique aux téléspectateurs comment le Hamas a importé des armes dans le territoire depuis le retrait d’Israël en 2005, lors d’une conférence de presse à Jérusalem, le lundi 2 septembre 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)

Un illogisme interne

Après avoir prononcé son allocution préparée à l’avance, Netanyahu a répondu aux questions des journalistes. Et plus la conférence de presse durait, plus il discréditait ses propres arguments, à la fois par ce qu’il disait et par ce qu’il ne disait pas.

Il a affirmé s’être fermement opposé au désengagement de Gaza du premier ministre Ariel Sharon en 2005, en général, et au retrait du corridor de Philadelphi, en particulier, tout en omettant de mentionner qu’il avait voté à plusieurs reprises en faveur du désengagement, tant à la Knesset qu’au sein du gouvernement.

Il a revendiqué, comme il le fait souvent, sa capacité extraordinaire à résister aux pressions, mais lorsqu’il a expliqué pourquoi, pendant toutes les années de son mandat avant le 7 octobre, il n’avait jamais chargé Tsahal de s’emparer de la frontière apparemment vitale entre la bande de Gaza dirigée par le Hamas et l’Égypte, et encore moins de s’attaquer stratégiquement au Hamas, il a expliqué benoîtement qu’il ne pouvait pas « partir à la conquête de Gaza, reprendre le corridor de Philadelphi ni le passage de Rafah » parce « qu’il n’y avait pas de consensus national ou international ».

Il s’est également engagé à résister à toutes les pressions exercées pour abandonner le corridor de Philadelphi, même lorsque ses négociateurs lui ont signifié que cette décision risquait de faire échouer tout accord et que les quelque 30 otages dont les noms figuraient sur la liste des personnes à libérer au cours de la première phase « humanitaire », y compris quatre de ceux qui ont été assassinés la semaine dernière, risquaient de ne plus jamais revoir la lumière du jour. Mais il a souligné qu’il devait agir ainsi parce qu’il ne serait pas en mesure de résister à la pression internationale qui l’empêcherait de reprendre ses activités dans le corridor de Philadelphie. « Si l’on part, on ne revient pas. »

Il n’a pas expliqué pourquoi il avait injecté au Hamas génocidaire des sommes allant jusqu’à 360 millions de dollars par an, acheminées dans l’enclave via le Qatar.

Des photos d’otages détenus par le Hamas à Gaza sont affichées par leurs familles et amis alors qu’ils protestent devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 30 août 2024. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)

Il n’a pas mentionné le fait qu’il avait retardé l’entrée de Tsahal à Rafah, au sud de la bande de Gaza, pendant des mois, alors que l’armée attendait des instructions politiques, et qu’il n’avait envoyé Tsahal s’emparer du corridor de Philadelphi qu’au mois de mai, soit sept mois après le début de la guerre. (L’ancien ministre du cabinet de la guerre, Benny Gantz, a affirmé, lors d’une conférence de presse tenue mardi soir, que Netanyahu avait rejeté une proposition présentée au début de la guerre « de conquérir rapidement le front sud [de la bande de Gaza] »).

Si l’avenir d’Israël dépend intégralement du contrôle de ce corridor frontalier, et au point que Tsahal ne peut être autorisé à se retirer ne serait-ce que six semaines pour sauver des dizaines d’otages israéliens, comment se fait-il que la reprise de Philadelphi n’ait pas figuré parmi les priorités les plus urgentes et les plus immédiates de l’offensive terrestre lancée par Tsahal après le pogrom du 7 octobre ? Si son maintien est essentiel, comment expliquer qu’il ne l’ait pas précisé dans sa propre proposition du 27 mai ?

Accuser Gallant, ménager Ben Gvir

Le discours du Premier ministre était non seulement truffé de contradictions internes, il était également d’un cynisme flagrant.

Il a consacré beaucoup d’attention au refus « étonnant » de Gallant d’accepter la responsabilité du cabinet, après que le ministre de la Défense ait dénoncé et demandé l’annulation de la validation ministérielle du document de « clarification » de Netanyahu. Bien qu’il ne l’ait pas nommé, il était clair que Gallant était la cible, car c’était le seul ministre à avoir défié Netanyahu. Il a ensuite lu un document du Hamas que Tsahal avait trouvé dans les tunnels de Gaza, une sorte de fiche technique dans laquelle, a-t-il cité, les commandants du Hamas avaient reçu l’ordre de « tout faire pour augmenter la pression psychologique sur Gallant ».

Le ministre de la Défense Yoav Gallant tenant une évaluation avec des responsables militaires et de la défense dans la salle de commandement du Directorat des Opérations, aux quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 8 août 2024. (Crédit : Shachar Yurman/Ministère de la Défense)

En mars 2023, Netanyahu avait déjà limogé Gallant pendant une quinzaine de jours parce que celui-ci avait osé mettre en garde contre la refonte du système judiciaire qui affaiblissait le pays et encourageait ses ennemis. Nombre de députés loyalistes au Likud de Netanyahu ont réclamé à cor et à cri que le Premier ministre limoge Gallant, mais de manière définitive cette fois-ci.

Tout en dénonçant la déloyauté manifeste de Gallant envers le gouvernement, Netanyahu tolère depuis des mois que Ben Gvir approuve ouvertement la prière juive publique sur le mont Temple – un défi ouvert et hautement incendiaire au fameux statu quo interdisant la prière juive à cet endroit, l’une des plus importantes de toutes les politiques israéliennes, instituée après la prise de la Vieille Ville par Israël en 1967 afin d’éviter une confrontation avec l’ensemble du monde musulman.

En effet, le ministre de la Défense Gallant, seul ex-général expérimenté du cabinet de Sécurité, n’est pas politiquement indispensable. En revanche, le ministre de la Sécurité nationale, Ben Gvir, un dangereux voyou qui abuse actuellement de la police israélienne que Netanyahu a placée sous son contrôle de manière extrêmement irresponsable, a les moyens politiques, avec Smotrich, de faire tomber sa coalition.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir sur le mont du Temple de Jérusalem à Tisha BeAv, le 11 août 2024. (Crédit : Otzma Yehudit)

Absence de stratégie

La détermination maintes fois affirmée de Netanyahu à poursuivre la guerre, avec son insistance sur la « victoire totale » – de plus en plus déconnectée de la réalité à mesure que le nombre d’otages morts augmente – ainsi que l’absence de finalité stratégique, est incroyablement problématique pour Israël à d’innombrables égards fondamentaux.

Tsahal est à bout de souffle. Elle manque tellement d’hommes et de femmes qu’elle a dû envoyer des avis de mobilisation à d’anciens réservistes qui, pour une raison ou une autre, ont été exemptés de leur devoir de réserve. Cette crise est exacerbée par le refus de Netanyahu, qui depuis des années évite d’imposer un service militaire ou national aux ultra-orthodoxes, la communauté qui connaît la croissance la plus rapide en Israël et dont les représentants politiques sont également essentiels à la majorité gouvernementale de Netanyahu.

À la fin de cette année, de nombreux réservistes de combat auront servi plus de 200 jours sur le front depuis le 7 octobre 2023. Ces guerriers patriotes âgés de 20, 30 et 40 ans se sont en réalité retrouvés dans l’armée permanente, loin de leur famille et de leur travail. Les conséquences de leur absence du marché du travail sur une économie déjà malmenée par la guerre et par la méfiance croissante de la communauté financière internationale à l’égard des investissements en Israël, voire de toute association avec ce pays, sont dévastatrices.

Le président Isaac Herzog, au centre, avec des réservistes de l’armée israélienne dans la ville évacuée de Metula, près de la frontière libanaise, le 28 mai 2024. (Maayan Toaf/GPO)

Malgré le temps écoulé, les dizaines de milliers d’Israéliens déplacés du nord du pays ne peuvent toujours pas retourner dans leurs foyers situés près de la frontière nord du pays. Le Hezbollah est intact. Ses capacités en matière de roquettes et de missiles ont à peine été entamées. Ses pertes se comptent par centaines. Le mois dernier, le groupe a contemplé la possibilité de tirer des missiles de précision sur des cibles sensibles dans le centre d’Israël, pour « venger » l’assassinat par Israël de Fuad Shukr, le commandant du Hezbollah sous la direction duquel un missile a tué 12 enfants israéliens sur un terrain de football en juillet dernier.

Par ailleurs, le terrorisme en Cisjordanie ne cesse de s’intensifier. Dégradé à Gaza, le Hamas préconise un retour stratégique aux attentats suicides de la seconde Intifada en Cisjordanie et à partir de la Cisjordanie.

La police israélienne sur les lieux d’une tentative d’attentat-suicide à Tel Aviv, le 18 août 2024. (Crédit : Moti Milrod/AP)

Ces dernières semaines, plusieurs attentats de grande envergure ont été déjoués – dont un attentat suicide à Tel Aviv et d’importants attentats à la bombe dans des implantations – qui, s’ils avaient « réussi », auraient changé la réalité d’Israël en une seconde, intensifiant la crise sécuritaire, mettant Tsahal à rude épreuve et exacerbant le débat interne, déjà vicieux et débilitant, sur la manière dont le pays doit traiter ses ennemis. Le comportement incendiaire de Ben Gvir et les débordements des habitants des implantations extrémistes n’ont fait qu’accroître les tensions sur le terrain, posant de nouveaux défis à l’armée.

Des enjeux cruciaux

La semaine dernière, Gallant a tenté d’expliquer au cabinet de sécurité qu’Israël se trouvait à un « carrefour stratégique ».

En suivant l’une de ces voies, celle qui comprend un accord sur les otages et un cessez-le-feu, il serait possible de libérer une partie, voire la plupart, des otages et d’entamer un processus de guérison nationale post-7 octobre. Le calme pourrait ainsi être rétabli dans le nord, même si la question du Hezbollah devra être abordée tôt ou tard. Et cela pourrait rouvrir la voie vers une alliance régionale et internationale pour vaincre un régime iranien qui est à la fois immensément dangereux et très vulnérable.

À l’inverse, suivre l’autre voie entraînerait l’échec de tout accord. Les otages continueraient de mourir, et Tsahal resterait embourbé à Gaza pour une durée indéterminée, avec des pertes de troupes considérables. Israël serait alors amené à prendre le contrôle total de l’administration militaire et civile de Gaza, laissant le nord du pays inhabitable. Les actes de terrorisme s’intensifieraient. La crise économique s’aggraverait. L’amertume et la colère internes augmenteraient, poussant de plus en plus d’Israéliens qui ont la possibilité de quitter le pays de le faire.

De son côté, le régime iranien, qui supervise la guerre sur plusieurs fronts, poursuivrait son chemin serein vers l’arsenal nucléaire avec lequel il a l’intention de porter le coup de grâce.

Selon des fuites de la réunion du cabinet de sécurité de jeudi dernier, Gallant aurait confronté Netanyahu directement à un moment donné et lui aurait demandé quelle serait sa priorité si tout se résumait à un choix entre sauver les otages et maintenir le déploiement des troupes de Tsahal dans le corridor de Philadelphi. Le Premier ministre aurait répondu : « Je reste dans le corridor de Philadelphi ».

La conférence de presse de lundi semble confirmer la pensée de Netanyahu.

Les véritables enjeux dépassent le sort des otages et la terrible fracture de la société israélienne, et concernent l’avenir même de notre pays.

Il devrait être inconcevable que Netanyahu fasse courir à Israël un risque existentiel juste pour rester à la barre alors qu’il dirige le navire vers les rochers.

Mais ensuite, vous écoutez ce qu’il a déclaré haut et fort à la nation cette semaine — son refus de retirer temporairement les forces de Tsahal d’une bande frontalière importante, une nouvelle obsession manifestement en décalage avec ses années de politique antérieure et sa gestion des sept premiers mois de la guerre. Vous entendez également les avertissements et les appels de son ministre de la Défense, de ses chefs de la sécurité, et de ceux qui, jusqu’à récemment, siégeaient à ses côtés au gouvernement — tous discrédités par le 7 octobre, mais aucun plus que Netanyahu lui-même.

Vous observez et vous écoutez. Et vos craintes pour Israël, déjà exacerbées par la catastrophe du 7 octobre — l’incapacité à l’empêcher, la journée monstrueuse elle-même, et tout ce qui s’est passé depuis — deviennent encore plus aiguës.

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