Suède : 3 individus punis pour l’attaque d’une synagogue
Originaires de Syrie et des Territoires palestiniens, ils ont été condamnés à des peines allant d'un an et trois mois à deux ans de réclusion
Trois hommes, originaires de Syrie et des Territoires palestiniens, ont été condamnés lundi en Suède à des peines de prison ferme pour leur participation à l’attaque au cocktail Molotov d’une synagogue.
Âgés de 18, 21 et 23 ans au moment des faits, ils ont été condamnés par un tribunal de Göteborg (sud-ouest) à des peines allant d’un an et trois mois à deux ans de réclusion. L’un d’eux sera expulsé de Suède à sa sortie de prison.
Le ministère public a retenu comme circonstance aggravante le mobile de « haine raciale », « motivé par la volonté d’offenser un groupe ethnique ou tout autre groupe de personnes pour des motifs d’origine ethnique et/ou confessionnelle. »
« Le but […] était de menacer, de blesser et d’offenser les membres de la communauté juive ainsi que l’ensemble du peuple juif », a ajouté le tribunal.
Deux autres personnes avaient été arrêtées dans cette enquête avant d’être mises hors de cause faute de preuves.
Dans la soirée du 9 décembre dernier, quelques jours après la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme la capitale d’Israël, une dizaine de personnes avaient jeté six engins incendiaires sur la synagogue de Göteborg, la deuxième ville de Suède.
Une vingtaine de jeunes participant à une fête dans une salle de la communauté juive locale s’étaient réfugiés dans la cave avant de pouvoir quitter les lieux sains et saufs.
Les trois hommes condamnés – deux réfugiés et un demandeur d’asile débouté – ont toujours clamé leur innocence.
Mais quelques heures avant les faits, l’un d’entre eux avait effectué sur internet une recherche sur la localisation de la synagogue.
Le Conseil central juif de Suède recense quelque 20 000 juifs dans le pays scandinave. Le Conseil de prévention de la délinquance (BRÅ) a recensé quant à lui entre 150 et 280 actes antisémites (menaces, injures, violences) par an ces dix dernières années.
Les actes islamophobes sont tout aussi variables d’année en année, mais deux fois plus nombreux d’après le BRÅ, pour une population de plusieurs centaines de milliers de musulmans.