Sullivan : La paix israélo-palestinienne est possible « à court terme », nul besoin d’attendre des années
A la tribune du Forum de Davos, l'administration Biden prend fait et cause pour la paix, qu'elle lie à la normalisation des relations d'Israël avec ses voisins arabes
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré mardi que la paix entre Israël et les Palestiniens et l’élargissement des accords d’Abraham, étaient possibles à « court terme », en dépit de la guerre à Gaza.
« Ce n’est pas impraticable… Les pièces du puzzle peuvent s’assembler pour parvenir à ce résultat ; et pas dans des années, mais à court terme, si nous nous unissons et prenons la décision sage et audacieuse de suivre cette voie », a déclaré M. Sullivan lors d’une allocution au Forum économique mondial de Davos.
Sullivan dit que les États-Unis travaillaient activement à l’intégration d’Israël dans la région afin de résoudre la crise à Gaza. Ces propos confirment l’information donnée par le Times of Israël, la semaine passée, concernant la poursuite de pourparlers techniques entre les États-Unis et l’Arabie saoudite sur un éventuel accord de normalisation entre Jérusalem et Ryad en pleine guerre entre Israël et le Hamas.
Trois membres des autorités avaient déclaré au Times of Israël que si l’intérêt général des pays impliqués n’avait pas changé depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, le prix attaché à la « composante palestinienne » de l’accord avait, lui, augmenté.
Pour expliquer l’approche de l’administration Biden avant la guerre, Sullivan a rappelé que les États-Unis estimaient qu’un nouveau cycle de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens avait peu de chances d’aboutir.
« Nous avons abouti à la conclusion que la meilleure approche est de rechercher un accord global impliquant une normalisation des relations diplomatiques entre Israël et les principaux États arabes, ainsi que des progrès significatifs et un horizon politique pour le peuple palestinien », a déclaré Sullivan.
« C’était notre objectif avant le 7 octobre, et c’est notre travail en vue de cet objectif que le Hamas a cherché à faire voler en éclats le 7 octobre », a-t-il ajouté, tout en notant que l’administration n’avait aucunement renoncé.
Blinken a, pour sa part, fait savoir que les pays arabes étaient peu enclins à reconstruire Gaza si l’enclave devait à nouveau être « rasée ».
Les pays arabes ne sont pas enclins à s’impliquer dans la reconstruction de Gaza si l’enclave palestinienne est à nouveau « rasée » d’ici quelques années, a déclaré le Secrétaire d’État américain Antony Blinken, ajoutant que la question de l’État palestinien devait être abordée.
« Il faut régler la question palestinienne », a déclaré Blinken à CNBC lors d’une interview donnée depuis Davos.
« Les pays arabes disent : ils disent, écoutez, nous n’allons pas nous lancer dans une entreprise, par exemple, de reconstruction de Gaza pour la voir à nouveau rasée dans un an ou cinq ans, et nous voir à nouveau demander de la reconstruire. »