Syrie : un sommet Poutine-Erdogan-Rohani début 2019 en Russie
Ce sommet s'inscrit dans le cadre du processus de paix d'Astana ; il est chapeauté par la Russie et l'Iran, alliés du régime, et par la Turquie, soutien des rebelles syriens.
![(Montage) De gauche à droite : le président iranien Hassan Rouhani à New York, le 22 septembre 22 ; le président turc Recep Tayyip Erdogan à Londres le 15 mai 2018 et le président russe Vladimir Poutine le 7 juin 2018 à Moscou. Ils sont réunis à Téhéran le 7 septembre pour un sommet tripartite sur le sort de la province d'Idleb, en Syrie. (Crédits : AFP PHOTO / AFP PHOTO et SPUTNIK) (Montage) De gauche à droite : le président iranien Hassan Rouhani à New York, le 22 septembre 22 ; le président turc Recep Tayyip Erdogan à Londres le 15 mai 2018 et le président russe Vladimir Poutine le 7 juin 2018 à Moscou. Ils sont réunis à Téhéran le 7 septembre pour un sommet tripartite sur le sort de la province d'Idleb, en Syrie. (Crédits : AFP PHOTO / AFP PHOTO et SPUTNIK)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2018/09/000_18W7RQ-640x400.jpg)
Des pourparlers sur la Syrie réunissant les présidents de la Russie, de l’Iran et de la Turquie sont prévus début 2019, a annoncé vendredi un haut responsable russe, au moment où Washington prépare son retrait militaire du pays.
« C’est à notre tour d’accueillir le sommet des trois pays garants avec les présidents turc, iranien et le nôtre. Il a été convenu qu’il aurait lieu aux alentours de la première semaine de l’année. Cela dépendra des agendas des présidents », a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l’agence Interfax.
Ce sommet s’inscrit dans le cadre du processus de paix d’Astana, qui réunit depuis janvier 2017, sans implication de Washington, des représentants de Damas et une délégation de l’opposition. Il est chapeauté par la Russie et l’Iran, alliés du régime, et par la Turquie, soutien des rebelles syriens.
Une délégation turque comprenant notamment le chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu et le ministre de la Défense Hulusi Akar doit se rendre en Russie samedi pour des pourparlers sur la Syrie dans le contexte du retrait militaire américain, annoncé la semaine dernière par le président Donald Trump.
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Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part déclaré vendredi « attendre que les mots soient suivis de faits » avant de commenter le retrait annoncé, disant espérer que les Etats-Unis « expliquent leurs intentions via les canaux existants » avec Moscou.
« Les Américains ne font pas toujours ce qu’ils promettent, loin de là », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse commune avec son homologue jordanien Aymane Safadi.
« Visiblement, Washington souhaite déplacer la responsabilité sur le terrain sur ses partenaires au sein de la coalition » antiterroriste en Syrie, a-t-il ajouté.
Le processus d’Astana a éclipsé les négociations parrainées par l’ONU, incapable de trouver une solution à la guerre qui a fait plus de 350 000 morts depuis mars 2011, mais a jusqu’à présent échoué à parvenir à un règlement définitif du conflit.
Le dernier sommet entre les trois présidents avait eu lieu en septembre en Iran. Les divergences entre Vladimir Poutine, Hassan Rohani et Recep Tayyip Erdogan concernant le sort de la province d’Idleb étaient alors apparus au grand jour.