Tags antisémites sur un campus nantais : plainte de l’université et signalement du préfet à la justice
Ces inscriptions à caractère antisémite incluent au moins une croix gammée et des croix celtiques, qui font partie de l'imagerie de nombreux mouvements d'extrême droite
L’université de Nantes a annoncé mardi avoir porté plainte après la découverte d’inscriptions antisémites néonazies sur l’un de ses campus, des faits que le préfet de Loire-Atlantique indique avoir signalés à la justice.
« Des tags à caractère antisémite ont été constatés sur le campus du Tertre. Nantes Université condamne fermement ces incitations à la haine et à l’antisémitisme. Devant de tels agissements, Nantes Université a porté plainte pour dégradation de biens publics et incitation à la haine », explique l’université dans un communiqué transmis à l’AFP.
De son côté, le préfet du département a indiqué sur X condamner « fermement ces actes antisémites et appelant à la haine ». « Il a immédiatement réalisé un signalement au procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale », ajoute la préfecture.
Selon des médias locaux, ces inscriptions à caractère antisémite incluent au moins une croix gammée, symbole de l’idéologie nazie. Des photos diffusées par le quotidien Presse Océan montrent en outre des croix celtiques, qui font partie de l’imagerie de nombreux mouvements d’extrême droite ultranationalistes et identitaires.
[Dépêche interne] "Mardi 26 mars, des tags à caractère antisémite ont été constatés sur le campus du Tertre. Nantes Université condamne fermement toutes les incitations à la haine et à l'antisémitisme, rappelle la présidente Carine Bernault." Et article????https://t.co/lcXVBUlfD8. pic.twitter.com/KPfAmObkw5
— Johan Giry (@GiryJohan) March 26, 2024
Les dirigeants des universités et des grandes écoles françaises disent avoir recensé « 67 actes antisémites » au sein de leurs établissements depuis l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier, selon l’association France universités.
Les inscriptions retrouvées mardi sur le campus nantais ne semblent pas faire référence à cette attaque ou au conflit en cours entre Israël et le Hamas, selon les images diffusées par Presse-Océan.