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Trump : les Etats-Unis n’ont pas vocation à être le « gendarme du Moyen-Orient »

Le président a déclaré que l'intervention des troupes américaines n'amenait "RIEN d'autre que la perte de vies précieuses et de milliers de milliards de dollars"

Le président américain Donald Trump, le 18 décembre 2018 à la Maison Blanche. (Crédit : Brendan Smialowski/AFP)
Le président américain Donald Trump, le 18 décembre 2018 à la Maison Blanche. (Crédit : Brendan Smialowski/AFP)

Les Etats-Unis n’ont pas vocation à être « le gendarme du Moyen-Orient », a lancé jeudi matin le président américain Donald Trump, en défendant sa décision de retirer les troupes américaines stationnées en Syrie.

« Quitter la Syrie n’est pas une surprise. Je fais campagne pour ça depuis des années et il y a six mois, alors que j’avais dit très publiquement que je voulais le faire, j’ai accepté de rester plus longtemps, » a-t-il tweeté.

Le président américain a ordonné mercredi le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie, estimant avoir vaincu le groupe Etat islamique (EI), une décision qui a provoqué la stupeur et une levée de boucliers dans son propre camp.

« La Russie, l’Iran, la Syrie et d’autres sont les ennemis locaux de l’Etat islamique. Nous faisions leur travail. Il est temps de rentrer à la maison et de reconstruire », a-t-il ajouté jeudi sur Twitter.

« Les Etats-Unis veulent-ils être le gendarme du Moyen-Orient, n’obtenant RIEN d’autre que la perte de vies précieuses et de milliers de milliards de dollars à protéger des gens qui, dans presque tous les cas, n’apprécient pas ce que nous faisons? Voulons-nous être là-bas pour toujours? », a-t-il encore écrit.

Un soldat américain en Syrie, le 4 avril 2018. (Crédit : AP/Hussein Malla)

« Il est temps que d’autres se battent enfin », a-t-il lancé. « La Russie, l’Iran, la Syrie et beaucoup d’autres ne sont pas contents du départ des Etats-Unis, malgré ce que disent les médias Fake News, parce que maintenant ils vont devoir combattre l’EI et d’autres, qu’ils détestent, sans nous ».

« Je suis en train de construire l’armée la plus puissante au monde, de loin. Si l’EI nous frappe ils sont condamnés! », a-t-il martelé.

L’annonce surprise du retrait de Syrie, qui transforme en profondeur le rapport de force dans ce pays où la Russie est à la manœuvre, a été faite dans une certaine confusion, renforçant l’image d’un président isolé sur ce dossier au sein de son administration.

A l’étranger, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, alliés des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe EI, ont vivement réagi jeudi à cette décision, Moscou la jugeant en revanche fondée.

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