Trump : les Etats-Unis n’ont pas vocation à être le « gendarme du Moyen-Orient »
Le président a déclaré que l'intervention des troupes américaines n'amenait "RIEN d'autre que la perte de vies précieuses et de milliers de milliards de dollars"
Les Etats-Unis n’ont pas vocation à être « le gendarme du Moyen-Orient », a lancé jeudi matin le président américain Donald Trump, en défendant sa décision de retirer les troupes américaines stationnées en Syrie.
« Quitter la Syrie n’est pas une surprise. Je fais campagne pour ça depuis des années et il y a six mois, alors que j’avais dit très publiquement que je voulais le faire, j’ai accepté de rester plus longtemps, » a-t-il tweeté.
Le président américain a ordonné mercredi le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie, estimant avoir vaincu le groupe Etat islamique (EI), une décision qui a provoqué la stupeur et une levée de boucliers dans son propre camp.
« La Russie, l’Iran, la Syrie et d’autres sont les ennemis locaux de l’Etat islamique. Nous faisions leur travail. Il est temps de rentrer à la maison et de reconstruire », a-t-il ajouté jeudi sur Twitter.
« Les Etats-Unis veulent-ils être le gendarme du Moyen-Orient, n’obtenant RIEN d’autre que la perte de vies précieuses et de milliers de milliards de dollars à protéger des gens qui, dans presque tous les cas, n’apprécient pas ce que nous faisons? Voulons-nous être là-bas pour toujours? », a-t-il encore écrit.
« Il est temps que d’autres se battent enfin », a-t-il lancé. « La Russie, l’Iran, la Syrie et beaucoup d’autres ne sont pas contents du départ des Etats-Unis, malgré ce que disent les médias Fake News, parce que maintenant ils vont devoir combattre l’EI et d’autres, qu’ils détestent, sans nous ».
« Je suis en train de construire l’armée la plus puissante au monde, de loin. Si l’EI nous frappe ils sont condamnés! », a-t-il martelé.
L’annonce surprise du retrait de Syrie, qui transforme en profondeur le rapport de force dans ce pays où la Russie est à la manœuvre, a été faite dans une certaine confusion, renforçant l’image d’un président isolé sur ce dossier au sein de son administration.
A l’étranger, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, alliés des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe EI, ont vivement réagi jeudi à cette décision, Moscou la jugeant en revanche fondée.