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Trump : l’Iran « a carte blanche » en Syrie, un responsable israélien « choqué »

"Il est triste qu'il ne soit pas attentif aux documents des services du renseignement", a déclaré une source haut placée de Jérusalem, en parlant du président américain

Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'une réunion du cabinet à la Maison Blanche, le 2 janvier 2019, à Washington. (Evan Vucci/AP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'une réunion du cabinet à la Maison Blanche, le 2 janvier 2019, à Washington. (Evan Vucci/AP)

Jeudi, un haut responsable israélien aurait critiqué le président américain Donald Trump pour avoir semblé donner carte blanche à l’Iran afin qu’il puisse s’établir militairement en Syrie.

Le président américain, mercredi, a déclaré au sujet des forces iraniennes en Syrie : « Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, franchement », tout en laissant entendre que Téhéran retirait ses troupes du pays.

« Il est triste qu’il ne soit pas attentif aux documents des services du renseignement », a déclaré la source israélienne anonyme, selon un rapport publié jeudi par le site d’information Ynet.

« Je suis tout simplement sous le choc », poursuit la source. « Trump ne sait tout simplement pas ce qui se passe en Syrie et le retranchement iranien dans ce pays. »

Les déclarations de Trump sont arrivées deux semaines après qu’il a ébranlé Jérusalem en annonçant qu’il retirerait toutes les troupes américaines de la Syrie. Les soldats américains dirigeaient la coalition contre le groupe terroriste d’État islamique, tout en aidant à contrecarrer l’établissement d’une infrastructure militaire iranienne permanente en Syrie.

Ces dernières années, Israël a averti à plusieurs reprises que l’Iran cherchait à établir une présence militaire en Syrie, où il se bat aux côtés de son mandataire libanais, le Hezbollah, pour rétablir le régime du président syrien Bashar el-Assad.

Capture d’écran d’une vidéo diffusée le 22 juillet 2017 et fournie par la presse militaire centrale syrienne contrôlée par le gouvernement, montre des combattants du Hezbollah tirant un missile sur des positions de militants liés à Al-Qaida dans une zone située à la frontière entre le Liban et la Syrie. (Presse militaire centrale syrienne, via AP)

Les responsables israéliens ont également averti que le départ de l’Amérique ouvrirait la porte à la création par Téhéran d’un « pont terrestre » de l’Iran vers le Liban et la mer Méditerranée en passant par l’Irak et la Syrie.

Au cours des dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie contre des cibles liées à l’Iran.

Pourtant, M. Trump a déclaré mercredi, lors d’une réunion du cabinet, que Téhéran, comme les États-Unis, retirait ses forces de Syrie.

Le président américain a ajouté qu’en se retirant de l’accord nucléaire avec l’Iran l’année dernière, Washington avait chamboulé les calculs de Téhéran et entravé ses efforts visant à déstabiliser la région.

« L’Iran n’est plus le même pays, a-t-il dit. « L’Iran se retire de Syrie. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, franchement, mais ils se retirent. Ils se retirent du Yémen. L’Iran veut survivre maintenant. »

La décision de Trump de retirer les 2 000 soldats américains de Syrie a provoqué un bouleversement majeur au sein de son propre gouvernement ; son secrétaire à la Défense, James Mattis, a démissionné en raison du retrait.

Le président américain Donald Trump s’exprime lors d’une réunion du cabinet à la Maison Blanche, le mercredi 2 janvier 2019, à Washington. (AP Photo/Evan Vucci)

Trump a brossé un tableau sombre de la situation en Syrie mercredi, en la résumant en deux mots – « sable et mort » – tout en restant vague sur le calendrier du retrait des troupes américaines.

« La Syrie a donc été perdue il y a longtemps. Elle a été perdue il y a longtemps. Et à part ça, je ne veux pas – on parle de sable et de mort. C’est de cela qu’il s’agit », a déclaré M. Trump lors d’une réunion du Cabinet. « Il ne s’agit pas d’une énorme richesse. On parle de sable et de mort ».

Sur la question de savoir quand les forces américaines quitteraient la Syrie, Trump a répondu : « Je ne veux pas rester en Syrie éternellement ».

Il a ajouté : « Je n’ai jamais dit que nous partirions du jour au lendemain… Nous nous retirons… sur une certaine période de temps ».

L’annonce du retrait de la Syrie par le président américain a été le premier point de discorde important entre Washington et Jérusalem depuis son entrée en fonction – le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’aurait supplié de reconsidérer cette décision et a renforcé la perception selon laquelle il considère la relation américaine avec Israël comme une relation de négociation.

Mardi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré à Netanyahu que le retrait prévu des forces terrestres américaines de Syrie ne changera rien à l’engagement des États-Unis à contrer l’agression iranienne et à garantir la sécurité d’Israël.

« La décision du président sur la Syrie ne change rien à ce que cette administration fait aux côtés d’Israël », a déclaré Pompeo lors d’une conférence de presse conjointe avec Netanyahu avant leurs entretiens au Brésil.

M. Trump a déclaré la semaine dernière qu’il ne pensait pas que le retrait des troupes américaines de Syrie mettrait Israël en danger.

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