Tsahal confirme qu’un drone du Hezbollah a touché un site militaire sensible
L'armée évalue l'ampleur des dégâts et riposte en frappant une usine de fabrication d'armes dans le nord-est du Liban
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a confirmé que le Hezbollah a réussi à frapper une installation militaire sensible en Basse Galilée avec un drone explosif mercredi soir. L’aviation israélienne a riposté en frappant des cibles appartenant au groupe terroriste dans le nord-est du Liban.
Lors de l’attaque de mercredi, le Hezbollah a affirmé avoir lancé des drones chargés d’explosifs sur une base de l’armée de l’air israélienne d’où opère un dirigeable géant détecteur de missiles, connu sous le nom de Sky Dew.
La base est située près de l’échangeur Golani, à environ 35 kilomètres de la frontière libanaise.
Jeudi matin, Tsahal a confirmé qu’un des drones du Hezbollah avait touché une installation militaire sensible dans la région de l’échangeur Golani.
Deux drones ont été lancés dans l’attaque, dont l’un a été abattu par les défenses aériennes, selon l’armée.
Le deuxième drone explosif a frappé l’installation, et l’armée évalue actuellement l’ampleur des dommages.
Il s’agit de la frappe la plus importante du Hezbollah en Israël depuis le début de la guerre.
Le Hezbollah a lancé des milliers de drones, de missiles et de roquettes sur le nord d’Israël au cours des sept derniers mois, mais ses attaques se sont essentiellement limitées à la zone frontalière. Jusqu’à mercredi, le groupe terroriste avait tiré des projectiles sur des cibles israéliennes jusqu’à environ 15 kilomètres de la frontière.
L’aérostat Sky Dew est déployé à haute altitude pour détecter les missiles à longue portée, les missiles de croisière et les drones en approche. Il a été utilisé pour la première fois il y a environ deux ans, mais le système n’est pas encore opérationnel et son déploiement a connu d’importants revers.
En réponse à cette attaque, l’armée de l’air israélienne a mené des frappes cette nuit dans le nord-est du Liban, à Baalbek, un bastion du Hezbollah situé à une centaine de kilomètres de la frontière.
La frappe a visé une usine d’armement du Hezbollah, utilisée pour fabriquer des munitions guidées et des drones, selon des évaluations militaires.
Les médias libanais ont décrit la frappe israélienne comme la plus importante dans la région de Baalbek depuis le début de la guerre.
عاجل : ينفذ الطـ يران الحـ ربي الاسـ رائيلي عدوانا جويا واسعا مستهدفا عدد من اطراف بلدات البقاع الشرقي لاسيما النبي شيت الطيبة الخريبة بريتال بغـ ارات عنيفة سمع دويها في ارجاء محافظتي بعلبك الهرمل . pic.twitter.com/6Jdnyf2xF6
— موقع النبطية (@Nabatiehorg) May 15, 2024
Le Hezbollah a déclaré que l’attaque de drone était une réponse aux récentes frappes israéliennes dans le sud du Liban qui ont tué des membres du groupe terroriste. Dans la nuit de mardi à mercredi, un haut commandant de campagne, Hussein Ibrahim Makki, a été tué lors d’une frappe de drone par Tsahal.
Selon des sources militaires israéliennes, Makki était l’officier de renseignement de l’unité du Front sud du Hezbollah, une fonction relativement importante au sein du groupe terroriste.
À la suite de cette frappe, le Hezbollah a mené plusieurs attaques majeures contre le nord d’Israël, y compris l’attaque par drone.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les escarmouches à la frontière ont causé la mort de dix civils du côté israélien, ainsi que celle de 14 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques en provenance de Syrie ont également eu lieu, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a nommé 298 membres qui ont été tués par Israël, principalement au Liban mais aussi en Syrie. Au Liban, 60 membres d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils ont été tués.