Israël en guerre - Jour 432

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Un député de Yesh Atid ouvert à former un gouvernement d’union avec Netanyahu

Le parti rejette l'idée, dit que c'est la position personnelle d'Elazar Stern, lequel reste vague concernant l'ouverture du leader de l'opposition, Yair Lapid, à l'idée

Elazar Stern, membre de la Knesset. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Elazar Stern, membre de la Knesset. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Elazar Stern (Yesh Atid), a déclaré lundi qu’il serait prêt à discuter de la possibilité que son parti se joigne au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour former un gouvernement alternatif, contrairement à la ligne déclarée du parti.

Stern a déclaré à la radio de l’armée qu’il n’avait jamais exclu de participer à un gouvernement d’union avec le Likud de Netanyahu et qu’il « serait très heureux si une telle offre était sur la table ».

À maintes reprises, les dirigeants de l’opposition ont déclaré qu’ils ne siégeraient pas dans une coalition dirigée par Netanyahu en raison notamment de ses procès en cours pour corruption. Yesh Atid a immédiatement réagi aux propos de Stern, déclarant : « Ce n’est pas notre message, c’est son opinion personnelle. Même si une discussion devait avoir lieu, Yesh Atid n’entrera pas dans un gouvernement avec Netanyahu. »

La coalition de Netanyahu, composée de partis de droite, d’extrême droite et de partis religieux, a choisi de centrer sa politique sur une refonte radicale du système judiciaire, qui selon ses critiques aurait été dictée par les éléments extrémistes au sein du gouvernement. La législation, dont une première partie a déjà été adoptée, provoque depuis janvier des manifestations massives. Le bouleversement politique a divisé la société israélienne et s’est étendu à l’armée, certains réservistes déclarant qu’ils ne se porteraient pas volontaires pour le service si le projet n’était pas abandonné.

Au cours de son entretien à la radio, Stern a été mis en cause par l’affirmation selon laquelle Netanyahu avait été contraint de former un gouvernement avec des extrémistes à la suite d’un boycott généralisé des partis d’opposition du centre, ne lui laissant d’autre partenaire potentiel pour former une majorité.

« Je n’ai jamais dit que j’étais opposé à un gouvernement d’union », a rétorqué Stern. « Mais je n’ai jamais entendu le Premier ministre le suggérer ».

Interrogé sur ce qui se passerait si Netanyahu proposait de chasser les partis d’extrême droite HaTzionout HaDatit et Otzma Yehudit et de transférer Yariv Levin, le fer de lance de la refonte, à un autre poste, Stern a répondu que si une offre était faite, elle devrait être discutée par Yesh Atid.

Yair Lapid, à gauche, Benny Gantz, au centre, et Benjamin Netanyahu, à droite. (Crédit : Flash90)

Stern est toutefois resté vague quand on lui a demandé si le leader de Yesh Atid, Yair Lapid, ou d’autres membres de son parti partageaient son opinion.

« Interviewez Yair Lapid ! Il répondra à toutes vos questions », a-t-il répondu.

Lapid aurait réaffirmé dimanche qu’il ne participerait pas à un gouvernement dirigé par Netanyahu.

« Je n’y pense même pas, ce ne serait pas un gouvernement d’union, ce serait juste un autre gouvernement Netanyahu », a déclaré Lapid, selon le journal Maariv.

« Je serais vraiment content de voir un vrai gouvernement d’union ici, mais pas avec Netanyahu parce que ça ne marcherait pas », aurait-il dit.

Lapid et Benny Gantz (HaMahane HaMamlahti), qui dirigent les deux plus grands partis de l’opposition, ont récemment exclu la possibilité de rejoindre Netanyahu dans un gouvernement. Ils ont réitéré leur position à la suite d’informations faisant état d’un éventuel accord de normalisation avec l’Arabie saoudite. Un tel accord impliquerait des concessions aux Palestiniens que les partis d’extrême droite de la coalition n’accepteraient probablement pas. Lapid et Gantz ont déclaré qu’ils soutiendraient tout accord de normalisation, mais qu’ils ne rejoindraient pas la coalition.

« Nous n’entrerons pas dans un gouvernement Netanyahu. Si un accord est conclu avec l’Arabie saoudite et qu’il représente les intérêts d’Israël en matière de sécurité, nous le soutiendrons de l’extérieur », a déclaré une source proche de Lapid.

Le gouvernement et ses partisans affirment que la refonte du système judiciaire est nécessaire pour contrôler ce qu’ils considèrent comme un système judiciaire abusif. Les opposants estiment qu’elle diluera dangereusement le pouvoir de la Cour, érodant ainsi le caractère démocratique d’Israël.

Les négociations visant à parvenir à un accord entre la coalition et l’opposition, qui se sont tenues au début de l’année, n’ont pas abouti. Aucun autre pourparler n’est prévu, chaque partie accusant l’autre d’être intransigeante.

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