Un leader chrétien libanais salue les négocations entre Beyrouth et Jérusalem
Samy Gemayel se félicite de la capacité de l'État libanais à prendre en main ses domaines de compétence dans les négociations en cours qui donnent à Israël l'espoir d'une normalisation des relations bilatérales

Suite à la révélation, par un haut responsable israélien anonyme, que des discussions en cours entre Israël et le Liban pourrait permettre de « parvenir à une normalisation » entre les deux pays, Samy Gemayel, président du parti chrétien maronite Kataëb, a salué sur X les négociations en insistant sur le fait que « lorsque les institutions sont pleinement établies et que l’État exerce pleinement son autorité sur les dossiers souverains, les réalisations suivent ».
Beyrouth et Jérusalem se seraient mis d’accord pour créer trois groupes de travail pour régler trois questions épineuses entre les deux pays, résumées par Gemayel : « Les cinq points contrôlés par Israël au Liban-Sud ; les discussions sur [le tracé de] la ligne bleue et les points encore en litige ; et enfin, les prisonniers libanais détenus par Israël ».
Le leader chrétien, opposé au Hezbollah, a salué la capacité de l’État libanais à s’emparer des dossiers souverains, estimant que ces négociations sont « autant de preuves de la capacité de l’État à défendre l’intérêt national sans dépendre de quiconque ».
« Tout mon soutien au président Joseph Aoun et à la diplomatie libanaise pour leurs efforts en vue de consolider la souveraineté et limiter le port des armes à l’État et aux institutions sécuritaires et militaires », a-t-il écrit, critiquant implicitement l’exception accordée au Hezbollah en 1989 lui permettant de conserver ses armes alors que toutes les autres factions de la guerre civile ont été contraintes de remettre leurs armes à l’État.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a estimé qu’il était du droit du parti chiite de conserver ses armes, une revendication justifiée par sa « résistance » à Israël.
Israël et le Liban ne se reconnaissent pas, mais avaient signé un accord de paix de courte durée en 1983. Par le passé, Israël entretenait des liens militaires et économiques étroits avec les factions chrétiennes du Liban.

Israël aurait libéré cinq prisonniers libanais mardi dans un geste visant à permettre au nouveau président libanais Joseph Aoun de prouver à l’opinion publique qu’il peut obtenir des avancées pour le pays sans recourir à un conflit militaire destructeur.
En 2021, Samy Gemayel disait déjà que son pays était « pris en otage entre les mains de l’Iran et du Hezbollah ».
Plus récemment, en octobre 2024, son cousin Nadim Gemayel, également élu du Parlement libanais, avait déclaré que « le Hezbollah nous a menacés, tués, détruits et a toujours essayé de pousser la société libanaise dans son ensemble. Le Hezbollah n’a laissé personne s’exprimer librement et n’a pas laissé l’État se remettre sur pied ».