Un lycée d’Herzliya anti-refonte bientôt jugé par le ministère de l’Éducation
Le conseil d'administration de l'établissement avait interdit une manifestation d'élèves déclarant leur refus de servir au sein de l'armée à cause de la refonte
Jeudi, le ministère de l’Education a convoqué la direction d’un prestigieux lycée d’Herzliya dont les élèves avaient organisé une manifestation pour déclarer leur intention de ne pas effectuer leur service militaire en guise d’opposition à la refonte judiciaire et au contrôle militaire israélien sur la Cisjordanie.
Dans le courrier adressé au conseil d’administration du Lycée hébraïque de la ville, le directeur du ministère de l’Education, Meir Shimoni, dit qu’il a « enfreint les conditions et obligations inhérentes aux autorisations, à la reconnaissance et aux budgets » accordés par le gouvernement, a rapporté le quotidien Haaretz (en hébreu).
L’audience aura lieu plus tard ce mois-ci. Le ministère déterminera ensuite s’il convient de révoquer la licence accordée à l’établissement ou s’il réduira les fonds qui lui sont alloués.
Le conseil d’administration du lycée avait en fait interdit la manifestation et en avait informé le ministère de l’Éducation. Furieux, le directeur de l’école, Zeev Degani, avait alors présenté sa démission au Conseil d’administration en guise de soutien aux lycéens.
Les organisateurs ont malgré tout maintenu la manifestation devant l’établissement situé au nord de Tel Aviv. Quelque 200 élèves de Terminale rejoints par d’anciens élèves ont dévoilé une lettre déclarant leur refus d’effectuer leur service militaire.
Le motif invoqué – la refonte judiciaire – fait écho aux manifestations de grande ampleur et aux milliers de réservistes ayant déclaré leur intention de ne plus accomplir leur service volontaire, accusant le gouvernement d’affaiblir le système judiciaire et de transformer Israël en un pays non démocratique.
Degani avait pris la parole lors de la manifestation, exprimant sa solidarité avec les participants et déclarant qu’il ne démissionnerait finalement pas.
Le conseil scolaire devra décider s’il autorise Degani à reprendre ses fonctions.
Selon Haaretz, le courrier de Shimoni affirme que Degani a enfreint à plusieurs reprises le protocole du ministère de l’Education, au fil des ans, et que l’établissement avait été notifié des conséquences en cas de tenue de la manifestation.