Israël en guerre - Jour 338

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Un Mayennais appelle à ce que ses parents soient reconnus Justes

Louis Vielpeau explique que sa famille a caché celle d’Eugène Gorog, ingénieur, d’origine hongroise, arrivé depuis Paris avec sa femme, médecin, et leurs deux enfants en 1942

Localisation de Couesmes-Vaucé, en Mayenne. (Crédit : Google Maps)
Localisation de Couesmes-Vaucé, en Mayenne. (Crédit : Google Maps)

Louis Vielpeau, 86 ans, vit à Couesmes-Vaucé en Mayenne. Ses parents ont caché des Juifs pendant la guerre et il veut aujourd’hui honorer leur courage, a rapporté le Courrier de la Mayenne.

Il explique que sa famille a caché celle d’Eugène Gorog, ingénieur. L’homme, d’origine hongroise, était arrivé depuis Paris avec sa femme, médecin, et leurs deux enfants en 1942.

« Ils sont venus à Couesmes car ils étaient amis avec des gens de la commune. Notre habitation étant vaste, c’est tout naturellement chez nous qu’il a été décidé de les loger », explique Louis, qui était alors âgé de 8 ans.

« Mes parents savaient sûrement qu’ils étaient Juifs, mais nous, on n’en avait pas conscience. Il y avait toujours eu beaucoup de monde à la maison. On ne s’est pas posé de questions », dit-il. « Ils nous confiaient les enfants, Étienne qui avait 7 ans et André, 4 ans, et repartaient travailler à Paris. Dès qu’ils le pouvaient, ils revenaient pour les vacances ou pour de courts séjours. Les deux fils allaient à l’école avec nous. »

« L’entente était bonne. Eugène Gorog nous a appris à nager et c’est grâce à lui que j’ai été initié aux échecs », se souvient Louis Vielpeau, qui est toujours en contact avec les enfants de la famille Gorog.

« André est devenu un pianiste célèbre. Quant à Étienne, qui m’avait détrôné de la première place à l’école, il est allé vivre aux États-Unis où il travaille comme mathématicien. Jean-Jacques, né après la guerre, est désormais psychanalyste. Les trois frères sont toujours en vie. »

« Il y a une chose qui me tient à cœur avant que mon heure arrive, c’est de rendre hommage [à mes parents] pour ce qu’ils ont fait, car j’en suis fier », dit-il, expliquant qu’il va entreprendre les démarches pour que ses parents soient reconnus comme Justes.

Le titre de « Justes parmi les Nations », la plus haute distinction décernée par l’Etat hébreu à des personnes non-juives qui, au péril de leur vie, ont aidé des Juifs persécutés par l’occupant nazi.

Au 1er janvier 2020, 27 712 personnes de 46 pays ont été reconnues comme Justes parmi les nations pour leur protection apportée à des Juifs pendant la Shoah. La Pologne, les Pays-Bas et la France sont les pays qui comptent le plus de médaillés.

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