Une source française nie que Paris renoncerait à reconnaître un État de Palestine
Selon le Guardian, des sources diplomatiques ont minimisé la probabilité qu'une déclaration officielle de reconnaissance soit incluse lors de la conférence franco-saoudienne du 18 juin

Une source diplomatique française a rejeté dimanche les allégations selon lesquelles Paris aurait renoncé à son objectif de reconnaître un État palestinien, qualifiant ces suggestions de « fausses ».
« Nous voyons clairement que certains ont intérêt à laisser entendre que nous ne nous dirigeons pas vers la reconnaissance de la Palestine. C’est faux », a déclaré la source dans un communiqué.
Cette réfutation fait suite à un article du Guardian publié samedi, dans lequel des sources diplomatiques minimisent la probabilité qu’une déclaration officielle de reconnaissance soit incluse lors de la conférence des Nations unies unies coprésidée par la France et l’Arabie saoudite le 18 juin. Selon ces sources, la réunion se concentrerait plutôt sur les mesures pratiques à prendre en vue de la reconnaissance.
La source, qui s’exprimait dimanche, a rappelé les déclarations de Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, devant le Sénat français il y a trois jours. Ce dernier avait alors clairement indiqué que la France était « déterminée à reconnaître l’État de Palestine afin de créer les conditions de l’existence de cet État ».
« Ce faisant, [Barrot] a fait écho aux propos du [président français Emmanuel Macron] dans la déclaration conjointe avec ses homologues britannique et canadien, qui soulignait le rôle important de la conférence de haut niveau sur la solution à deux États qui se tiendra en juin aux Nations unies », a ajouté la source.
« Notre objectif pour cette conférence va en effet au-delà de la question de la reconnaissance. Il s’agit de recréer un consensus international autour de la solution à deux États, pour parvenir à un règlement durable du conflit. La reconnaissance de l’État de Palestine est conforme à la position de la France en faveur des aspirations légitimes des Palestiniens. Dans le cadre de la conférence… elle doit apporter une contribution utile à la dynamique de mise en œuvre des deux États, sur la base des principes réaffirmés par [Macron] », a conclu le communiqué.
Macron avait déclaré jeudi qu’il attendait de la réunion de juin qu’elle permette de prendre des mesures « vers la reconnaissance de la Palestine », sans toutefois entrer dans les détails. Un responsable français a également indiqué que toute décision française sur la reconnaissance « serait traitée séparément des résultats de la conférence de juin ».